• What else ?

    En vrac, mes prochains objectifs : l'espoir fait vivre et avancer. (màj 31/10/22)

    S3 et D4/12/2022 : Téléthon, 24h de Ploeren (56) --> INSCRIT.

    S17 et D18/12/2022 : Course du solstice (29S) --> Pas encore inscrit

    8 avril 2023 : 100km de Crevin (35) --> Pas encore inscrit

    23/04-10/05/2023 : TransEspaña (1070km en 18 étapes) --> INSCRIT.

    S27-L29/05/2023 : Ultr'Ardèche (222km) --> INSCRIT

    18-25/06/2023 : MiMilKil 500km en 6 jours maxi) --> Pas encore inscrit

    30/06 - 01/07/2023 : Ultra Marin 175km : Pas encore inscrit

    26/08 - 18/09/2023 : Germany on Trail 1300km/ 19 ou 20 étapes : --> INSCRIT.

    2X/07-0X/09/2025 : EuropaLauf 2025 (2300 km en 41 étapes (56 km/jour) du nord de l'Allemagne à la République de St-Marin en passant par la Hollande, la Belgique, la France, le Luxembourg, la Suisse, l'Autriche et l'Italie. Tarif 3780€.)   -->  INSCRIPTION EN COURS.

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  • CR 19ème étape : Moussan- Gruissan-Plage (40km)

    Après une bonne soirée à Moussan, assez festive eu égard au fait que le lendemain se déroulait la dernière étape, courte de surcroît, inférieure à la distance du marathon, nous nous sommes levés comme d’habitude avant 5h30. Les lumières devaient s’allumer à 5h30, mais les organismes habitués à s’éveiller un peu plus tôt n’avaient pas eu le temps de se dérégler. Cette dernière étape, celle de l’apothéose pour tous, le premier comme le dernier, s’annonçait belle, le ciel dégagé et la douceur ambiante lui donnant enfin une tonalité estivale. D’ailleurs, il fallait se préparer à avoir chaud aux alentours du Massif de la Clape, vers 9h30/10h.

    Le départ fut donné à la même heure pour les Quarante, contrairement à l’an dernier ce qui avait posé des problèmes concernant l’ordre « logique » des arrivées sur la plage.

    C’est parti vite, Hervé effectuant un démarrage directement après le coup de sifflet de départ. Il fut suivi par Patrick et Stephano. Je ne le savais pas, mais Hervé lorgnait sur la troisième place qu’il souhaitait chiper au Taïwanais (le plus petit). Pour ma part, je suis parti moins vite que l’an dernier où le 12km/h était de mise afin de protéger ma 9ème place. Là, je ne craignais plus personne au général étant « isolé » entre le 6ème (Patrick) et le 8ème (René). J’étais donc environ 15ème au bout de quelques kilomètres, suivant le binôme JP-Philou dont l’allure me convenait. L’an dernier, ils avaient mis 3h40’ (et moi 3h42’) et suite à une erreur de calcul de ma part dans le cumul des temps depuis le début à Roscoff, je croyais qu’il fallait que je mette moins de 3h54’ pour conserver ma seconde meilleure moyenne de mes 8 Transe Gaule. La pression était donc quand même là. Après 45’, j’eus envie de faire une pause technique et mes amis en profitèrent pour continuer leur route et me prendre 3’, le temps de mon arrêt. Je m’arrêtais au ravitaillement N°1 en 1h31’ pour 15,9km et après 2’ d’arrêt, je retrouvais quelques bonne sensations, d’autant plus que de derrière étaient revenus sur moi Jean Michel, Yvonnick et Kelvin. Ils ne me dérangeaient pas plus que ça, mais je me mis comme objectif de rattraper ceux de devant plutôt que de me faire rattraper par ceux de derrière.

    JB avait noté à la craie sur la route aux points clés les temps de passage des premiers :

     km12 : Stephano en 53’, Hervé et Patrick en 57’ je crois (moi c’était 1h10’ environ) ;

    KM20 : Hervé et Patrick 1h32’ (moi 1h57’), semi 1h38’ (moi 2h04’)

    Donc, j’avais une idée de l’avancée de mes copains nantais. J’étais poussif dans la montée vers la Clape que je passais en 2h18’ (km 23,2) et une fois là-haut, un paysage superbe s’ouvrit à mes yeux : la Méditerranée avec au fond vers l’Est, Sète et le Mont Saint-Clair (lieu d’arrivée des 1000km de France) et à l’horizon vers le Sud Ouest, la chaîne des Pyrénées avec le Canigou, souvenir de la TransEurope qui m’avait fait passer à cet endroit en 2012.

    La descente s’avérait périlleuse en raison des véhicules de plus en plus nombreux à nous croiser et du manque de bas côté pour se ranger quand certains ne daignaient pas se décaler. J’en ai frôlé des rétroviseurs dans la montée, et je croyais que dans la descente ça allait être pareil. Or, JB avait trouvé un chemin très caillouteux et fortement pentu nous permettant d’éviter les voitures. On prit donc ce raccourci faisant économiser plus de 500m, mais ce fut assez périlleux quand même.

    Je rattrapais ensuite, dans le restant de descente vers Narbonne-Plage, mes amis JP et Philou avec qui je décidais de finir l’étape, au sortir du deuxième et dernier ravitaillement (km 26,3 en 2h35’). J’avais fait une croix sur mon hypothétique chrono de moins de 3h54’, en tout cas je n’avais plus envie de lutter et préférais terminer au rythme de mes amis. Nous avons fait les 13 derniers kilomètres ensemble, en bavardant et rigolant de temps à autres, mais surtout avec dans la tête que bientôt surviendrait la banderole de fin de TG.

    Nous sommes arrivés ensemble, laissant passer Elfio et Jean-Michel. 13èmes ex-aequo, en 3h56’23. Plus de 10km/h de moyenne quand même !

    J’eus, au moment de mon arrivée, certainement plus d’émotions que lors de toutes les autres arrivées (sauf peut-être la 1ère où j’avais tant souffert, mais où l’arrivée était plus une délivrance qu’une conquête).

    Il faisait beau, il y avait du vent, la mer était à deux pas, alors après une petite boisson rafraîchissante, je suis allé me baigner et j’ai aimé ça malgré ma frilosité légendaire. Je mis 10 bonnes minutes à entrer dans l’eau, mais une fois dedans, j’y suis resté longtemps… et j’y suis retourné plusieurs fois.

    Cette arrivée était festive, comme souvent, mais là, il était tôt, nous n’étions plus pressés alors on en a profité un maximum. Il restait 4h avant de reprendre le bus vers Moussan, alors avec tout ce temps libre, on a savouré.

    Voilà, ma 8ème Transe Gaule s’est achevée sur une bonne note, je réalise ma seconde meilleure moyenne, près de la meilleure datant de 2008, à plus de 9,6 de moyenne, je finis 7ème, mon meilleur classement le même qu’en 2007 et surtout, à aucun moment je n’ai été blessé. J’ai juste été perturbé par des arythmies cardiaques à un moment donné de cette longue traversée.

    Stéphane Pélissier gagne l’épreuve qu’il a bien maîtrisée, ne cherchant que rarement à creuser les écarts, pensant plus à bien gérer et à ne pas prendre de risques, pensant plus à prendre du plaisir qu’à se faire mal. Bravo l’ami, tu la mérites celle-là ! Le second est Taïwanais, déjà second du Tour de Taïwan par étapes, puis complète le podium, Hervé R. revenu de loin pour chiper cet accessit au deuxième Taïwanais. En 5ème position et vainqueur chez les femmes, Carmen (3ème victoire je crois en 4 participations), suit Patrick P. qui s’est bien amusé sur les dernières étapes et qui a montré qu’il est un redoutable finisseur. Je suis 7ème et suivent René, Angel, Stephano, Yvonnick et tous les autres.

    L’an prochain, pas de Transe Gaule pour cause de Tour de France pédestre auquel je ne pourrai pas participer (pas de congés et budget limité), alors je me tourne vers une course que je rêvais de faire depuis un moment : la Loire Intégrale. En 17 étapes, on part de la source du plus long fleuve français pour finir à son embouchure côté sud, à Saint-Brévin.

    à+Fab******€**


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  • CR étape 18 : St Pons de Thomières – Moussan (61km)

    Avant-dernière étape de cette Transe Gaule 2014, rien n’a changé dans le rituel de préparation, il fallait juste être prêt un tout petit peu plus tôt pour se rendre au départ en navette. Il faisait doux dans la pénombre et le jour n’allait pas tarder à se lever. Le ciel était partiellement dégagé, mais on devinait qu’il n’allait pas faire trop chaud tout de suite.

    Le départ donné, un bon groupe me précéda et je ne souhaitais pas me mettre dans le dur trop tôt car la montée vers le Col de Sainte-Colombe, je la connais bien et je sais qu’après 1500m de descente ou de plat, ça monte d’abord tranquillement et que parfois ça monte un peu plus fortement. Je contrôlais mon allure au GPS et constatais que j’étais à moins de 9,5km/h. L’objectif de cette étape était de tourner au moins à 9,7 pour ne pas faire baisser la moyenne générale. Mes compagnons de route à ce moment étaient Stephano, Yvonnick, Patrick, Carmen, Alain. Les autres, Stéphane, Angel, Hervé, les deux Taïwanais et René avaient creusé l’écart. Je les apercevais au loin quand la route tournait et qu’on voyait l’autre flanc de la montagne.

    Le franchissement du col en 1h04’ pour 9,6km m’obligea à allonger la foulée dans la descente et je fis remonter cette satanée moyenne après laquelle je cours aux alentours de 9,6 en bas de la 1ère descente puis après un petit raidillon qui me permit de bien m’alimenter avec un Lion que je dévorais la crinière incluse (je rigole) je repris ma belle allure de descendeur pour atteindre Boisset km 18,6 en 1h54’. Je titillais les 10 de moyenne au pied d’une longue montée vers un panorama sur toute la partie sud du département et au-delà même. Par contre, pas de mer en vue, des nuages bouchaient l’horizon lointain. La montée fut difficile, mais je refaisais mon retard sur mes compagnons ou je creusais encore plus l’avance que j’avais sur eux. Angel avait été déjà repris bien avant cette montée.

    Arrivé en haut de cette belle montée où le paysage était tout aussi magnifique que celui de la descente, je savourais l’idée de pouvoir remettre une accélération dans la descente vers Minerve. Du 12km/h environ pour atteindre ce village faisant partie des plus beaux villages de France (c’est la pancarte qui le dit et c’est vrai que c’est joli). Minerve, km 28,6 en 2h53’, on l’a traversé, JB nous ayant concocté un petit détour de derrière les fagots. Je me suis régalé de ce beau site, de son canyon et de ses belles vieilles bâtisses. En en ressortant, Patrick me rattrapa et nous arrivâmes ensemble au ravitaillement N°2 puis au loin nous avons aperçu René et l’un des deux Taïwanais qui ne devaient plus compter que 5 à 6’ d’avance.

    La Caunette, km 32,9 en 3h20’ puis le retour de l’alternance montée-descente dans le vignoble du Minervois, Paguignan, km 39 en 3h57’ et enfin Bize-Minervois, km 47 en 4h47’… Pendant toute cette longue partie, je n’ai pas cessé de lutter contre moi-même, je voulais arriver au début de la dernière portion plate avec un matelas conséquent sur mes prévisions. Objectif atteint, je quittais le dernier ravitaillement au km 51 après 5h11’ de course. Plus que 10km et j’avais rejoint René, suivi de près par Alain tandis que Patrick produisit son accélération habituelle de fin d’étape. Je suis resté en meneur d’allure avec mes deux compères pendant 5km puis au train, j’ai continué et les ai lâchés.

    Je finis l’étape à la 5ème place en 6h08’01s soit mieux que l’an dernier (de près de 2’). Hervé gagne, devant Stéphane, Patrick auteur d’une belle fin d’étape lui permettant de faire un podium, puis le « grand » Taïwanais. Ensuite, c’est moi suivi de René et Alain, Yvonnick, Stephano et Carmen. Pour la suite du classement, voir Yanoo.

    Demain, courte étape de 40km nous menant à Gruissan en passant par le Massif de la Clape où l’on risque de retrouver de la circulation. Départ à 7h, arrivée des premiers vers 10h15 (ou avant) et des derniers pas après 14h, cut-off oblige. Pour ma part, deux options : course peinarde pour finir sur un mode plaisir ou course en moins de 3h55’ pour faire mieux à la moyenne que l’an dernier.

    Aurai-je le temps de rédiger un dernier CR, même succinct, demain soir ? On verra.

    à+Fab******€*


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  • CR étape 17 : St Sernin sur Rance – St Pons de Thomières (69km) (D+1500m)

    Belle étape au niveau des paysages rencontrés comme prévu, avec un lever de soleil sur les massifs montagneux tandis que les bancs de brume recouvraient le fond des vallées.

    En revanche, j’ai eu du mal à rentrer dans cette longue chevauchée vers St Pons. Départ sur un nouvel itinéraire fait de montées et de descentes aussi raides les unes que les autres, puis jonction avec le parcours classique, le tout nous faisant « économiser » 500m sur la distance totale ramenée pour l’occasion à 68,5km.

    Je commençais à retrouver un peu de jambes dans la longue montée vers le premier col, mais je sentais que j’étais à la limite et que je n’avais pas de réserve de puissance pour accélérer une fois bien rentré dans l’étape. De plus, quelques petits désagréments gastriques me contraignirent à faire un court arrêt, court arrêt qui permit à deux coureurs de passer devant moi (Yvonnick et Stephano) et aux trois autres partis devant (Hervé, René et Carmen) de creuser un peu plus les écarts. Le groupe des 5 premiers de la veille était parti 30’ après nous, je savais qu’il n’allait pas déjà me reprendre tout ce temps.

    La montée qui me paraissait interminable se termina enfin quand je suis arrivé au col de Peyronnenc où il y avait le ravitaillement N°1 en 1h50’ pour seulement 16,4km. La moyenne était inférieure à 9km/h ! Il fallait vite se reprendre. J’avais rejoint Yvonnick et Stephano avec qui j’allais faire l’accordéon pendant les 12 km suivants selon que la route montait ou descendait. Le second col, de Sié, atteint en 3h05’ pour 28,7km, précédait une courte mais très forte descente vers Lacaune où le ravitaillement N°2 était installé. Ce fut le point de départ de la seconde partie de l’étape : 3,5km de montée vers le col du Picotalen (km33 en 3h40’) suivis par une longue descente vers la Salvetat sur Agout (celui de l’eau pétillante). Cette partie était en pente douce au début, avec un revêtement grossier recouvert de graviers puis cela s’amplifia et le changement de département – on arrivait dans l’Aude – fit que le route devint un beau billard bien lisse. Je pus allonger la foulée et commencer mon opération « repasser au-dessus des 9km/h de moyenne ». Le ravitaillement N°3 me permit de rattraper Carmen, toujours accompagné de Stephano et Yvonnick. La Salvetat, km48 en 5h05’ marqua alors le début de la 3ème partie de l’étape : une forte et longue montée vers le col suivant, celui de la Baraque km 54,2 en 5h55’. J’ai alterné course et marche, distançant Stephano sur le chemin raide du début mais restant à une distance raisonnable d’Yvonnick que je rattrapais de temps à autres.

    Le dernier col (le Cabaretou km 58,6 en 6h21’) constituait le début du dernier des 4 tronçons que je m’étais découpés avant l’étape et cette dernière partie constamment en descente pendant 10km fut propice à faire remonter la moyenne. 48’ pour descendre 10km, j’avais mené un bon train et j’arrivais à St Pons en 7h12’56s pour 69km. 8ème place de l’étape, derrière Yvonnick, René, Hervé (qui gagne l’étape) et 4 des 5 du second groupe.

    Un beau temps devenant chaud par endroits, comme si un énorme ventilateur pulsait des volutes d’air tiède, quelques parties ombragées apportant de la fraîcheur, un beau ciel bleu, un horizon dégagé… un paysage de vacances et de carte postale s’était offert à nous pendant toute la journée. Cela fait oublier que ce ne fut pas facile du tout, mais après une bonne nuit de repos, je repartirai frais comme les autres matins.

    Demain, avant-dernière étape de 61km entre St Pons et Moussan, via le col de Sainte-Colombe et Minerve et le long d’un bout du canal du midi. Ça va encore être beau mais peut-être dur car le vallonnement y est encore conséquent.

    à+Fab******€* 


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  • CR étape 16 : Cassagnes-Begonhès – St Sernin sur Rance (56km avec l’arrivée à la MFR)

    Au petit matin dans le hangar encore baigné dans la nuit, les coureurs et bénévoles se sont peu à peu réveillés. La lumière n’était pas encore allumée, mais déjà les « matinaux » commençaient leur longue et minutieuse préparation afin de prendre le départ de cette nouvelle étape, la 16ème, courte de 56km (54 + le nouveau site d’arrivée situé à près de 1500m au-delà de l’ancienne ligne d’arrivée).

    Ce rituel matinal, chacun l’a optimisé, comme des robots encore engourdis par les efforts des jours précédents, par la nuit pas trop fraîche mais pendant laquelle on a pu mesurer que les fortes pluies résonnaient sur le toit du hangar dans lequel nous avions pris place. Le linge de la veille, lavé et étendu n’avait pas séché totalement, on le mettrait ce soir si la météo le permet.

    Le petit déjeuner, ritualisé lui aussi, avec café noir ou au lait ou thé, c’est selon l’appétit de chacun, accompagné de tartines de pain tranché ou de pain frais tout chaud venant de chez le boulanger local. Pour ma part, je n’ai pas d’appétit pour le pain et la confiture, je me suis donc acheté quelques jours auparavant des pains au chocolat et j’ai une réserve de Nutella dans ma valise au cas où. J’ai prévu que mon stock dure jusqu’à Gruissan, c’est dire que j’en ai encore une bonne dizaine à dévorer. J’avais préparé mes bouteilles la veille (lavage, rinçage et remplissage aux 9/10èmes d’eau) je n’avais plus qu’à leur ajouter du sirop : en ce moment c’est pamplemousse, le citron m’ayant donné quelques aigreurs d’estomac ces derniers jours et j’ai en réserve une bouteille de sirop de framboise.

    Je passe ensuite au pliage du sac de couchage, au rangement des sacs annexes, ceux qui me permettent de « délayer » tout le bazar que j’emmène mais qui disparaîtront dès la fin de la Transe Gaule. J’applique ensuite mes pansements protecteurs sur les tétons afin de ne pas avoir de brûlures en fin de journée. Je mets les chaussettes et les chaussures, sans mettre de crème, plus besoin, les pieds sont « tannés » par les presque mille bornes de faites depuis Roscoff. C’est ensuite le tour du lit de camp d’être plié et rangé dans le camion. J’enfile mon sac à dos que je remplis : papier wc, crème solaire (écran total pour protéger les nouveaux tatouages), deux mini Bounty, un Lion, mes deux bouteilles d’eau avec du sirop et mon mini roadbook que j’ai de plus en plus de difficultés à lire, mes bras n’étant plus assez grands pour une lecture de loin. Mais, je le connais par cœur et il sert plus à me divertir qu’à me guider.

    Voilà, j’ai fait le tour du rituel quotidien et déjà retentissent les coups de sifflet  de JB, le race director, afin de procéder au briefing.

    Ensuite, c’est le moment de caler les GPS, puis le coup de sifflet marquant le départ est donné. Bien sûr, pour une fois, mon GPS n’a pas trouvé de satellite et je suis bon pour utiliser mon GPS intégré, celui qui me permet de connaître ma position pendant l’étape (que j’ai déjà courue plus de 7 fois pour celle-ci, car lors de la TransEurope nous avions emprunté cet itinéraire).

    Je suis parti dans les premiers, comme d’habitude, et vite j’ai vu que le train n’était pas si rapide que les jours précédents. La route montait pendant 5km, ça calme les éventuels kamikazes ! Par la suite, les Taïwanais, Stéphane et Angel se sont détachés, suivis de Carmen, Patrick, René, Stephano et moi. Derrière ça suivait pas très loin, mais je ne me retourne pas pour vérifier qui suit et qui est lâché.

    Le bornage de la route n’était pas très régulier et quand j’ai attient le haut de côte, j’étais à plus de 10 de moyenne. En réalité, je ne devais être qu’à 9,5 d’autant plus que j’ai eu une petite alerte qui m’a fait marcher une petite minute. Dans la descente, j’envoyais les kilomètres en moins de 4’, mais ces km ne faisaient que 900m et lors que j’ai atteint le premier point de repère kilométrique, La Selve au km 7,7 en 47’ j’ai vu que j’étais sur un bon tempo mais pas aussi fantastique que les bornes kilométriques me le laissaient penser. Le ravito N° au km 13 ; après une autre montée, me confirma ma bonne marche (1h18’) et mon nouveau point de repère était prévu à Réquista au km 19 (1h56’) après une bonne montée. Après Réquista, la descente vers Lincou fut sympa, malgré un revêtement grossier et quelques véhicules un peu rapides. Lincou, petit village très joli que j’aurais pu visiter mais j’aurais perdu du temps et surtout le rythme que j’avais trouvé. Je passais donc directement au second poste de ravitaillement au pied d’une sérieuse montée de plus de 9km. (km 25,6 en 2h33’).

    La côte me permit de dépasser Carmen et je me suis surpris agréablement en voyant que je montais sans avoir besoin de marcher. Le ravitaillement N° était situé tout en haut, en fin d’ascension : km 35 en 3h32’, j’avais bien couru avec quelques alternances marche-course quand j’avais besoin de manger, boire ou tout simplement récupérer.

    La descente qui suivit nous fit franchir le 1000ème km de la TG depuis Roscoff ; elle devait nous mener à Plaisance, km 44 atteint en 4h27’. Le dernier ravito s’y trouvait. Il ne restait que 11km environ que j’effectuais sous un beau soleil. Heureusement que c’était encore le matin car nous aurions eu chaud. Il y avait encore de l’ombre, pas autant que lors de l’ascension puis de la descente précédentes, mais les petites zones protégées du soleil permettaient de se rafraîchir.

    Je finis l’étape seul, en 6ème position, en 5h36’35s à près de 9,9 de moyenne pour 56km (il y avait sans doute un peu moins) suivi de près par René et Yvonnick, Carmen et Hervé. Les autres de devant m’avaient bien distancés.

    C’est Angel qui remporte l’étape en 5h00’. Bravo petit champion ! Suivent Stéphane, les deux Taïwanais et Patrick, tous à plus de 10 de moyenne ce qui leur vaut de prendre le départ à 7h demain, tandis que nous, on va partir à 6h30. L’étape sera relativement longue (69km) et le dénivelé important  la rendra encore moins facile. En revanche, la beauté des paysages marquera une nouvelle fois les esprits, pour un peu que le soleil soit de la partie dès le matin. Assister à un lever de soleil sur les montagnes et collines du sud du Massif Central, ça n’a pas de prix.

    à+Fab******€*


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  • CR étape 15 : St Cyprien sur Dourdou – Cassagnes-Begonhès (58km officiellement, 57 réels)

    La douceur nous a accompagnés dès le départ de cette courte étape et le ciel couvert promettait une journée agréable, pas trop chaude.

    Le peloton s’est rapidement étiré peu après le départ et un groupe de 6 prit les devants. Je suivais à distance respectable sans chercher à faire la jonction. Je ne souhaitais pas partir trop vite, néanmoins j’avais l’objectif de passer à Marcillac en 1h maximum, avant la raide montée évitant la route « de la mort ». Au sommet nous attendait le ravito N°1 (km15). (Marcillac : 59’30 pour 10,250km ; ravito N°1 : 1h03’ pour 14,750km).

    Je n’avais pas rattrapé les 6 de devant : Stéphane, les 2 Taïwanais, Carmen, Angel et Stephano. La route légèrement bosselée pour nous mener à Rodez était calme et assez plaisante. Au moment où je m’attendais à ce qu’on rejoigne la route dangereuse, le fléchage nous indiqua de tourner à gauche et de suivre un chemin caillouteux. Super bonne trouvaille de Nicole (pendant la MilKil de juin) et ce nouvel itinéraire nous raccourcit l’étape de près de 1000m. Surtout, nous avons tous évité de nous mettre en danger en croisant tous les abrutis à grosse voiture qui sont les rois de la route. Et des comme ça, on en croisera des dizaines en fin d’étape. Plus leur voiture est grosse moins ils doivent en avoir dans le cerveau. Heureusement, les routiers étaient sympas et attentifs quand ils nous croisaient. Je leur faisais à chaque fois un petit signe de remerciement de la main. A l’entrée de Rodez, après avoir cheminé sur une piste cyclable pendant 4 ou 5km, 3h01’ pour 29,2km, il fallait être vigilant pour ne pas s’égarer, même si je connais la route, on ne sait jamais, un changement de dernière minute pouvait avoir modifié le parcours.

    Le ravitaillement N°2 situé juste au pied d’une forte montée me permit de prendre du temps pour récupérer et grignoter quelques bouts de melon, saucisson et pêche. Allez, direction Le Monastère puis la route assez fréquentée vers le ravitaillement N°3 qui va marquer le début de la partie la plus tranquille de l’étape : 3h53’ pour 36,7km. Vivement le km 42 qui marquera le début de la longue descente vers Pont de Grandfuel. J’avais repris du temps sur Carmen et Stephano que je pouvais apercevoir de temps à autres au gré des lignes droites, et quand je suis arrivé au km42, Stephano n’était qu’à 100m devant moi. Bien sûr, il me distança dans la descente. Ma moyenne en profita pour remonter et repasser au-dessus de 9,4km/h, l’objectif final étant de faire moins de 6h pour 57 (ou 58) km. Je déroulais à 12km/h sans gêne particulière, tout en maintenant la vigilance au niveau maximal car les chauffards aveyronnais n’hésitent pas à doubler dans notre dos ou de face même quand le véhicule dépassé se déporte pour nous éviter.

    Ravito N°4 : km 46,5 en 4h54, plus que 10 bornes, le coup était jouable. Je l’ai joué et j’ai réussi mon contrat même si la route remontait relativement fortement pendant 5km. J’avais repris Stephano, l’Italien, avant la fin de la montée, mais sachant qu’il y avait 2,5km de descente avant la ligne d’arrivée, je ne me faisais pas d’illusions quant au final : il allait me reprendre facilement la minute d’avance au sommet et m’en remettre une ou deux par-dessus.

    Au final, je mets 5h56’26, Stephano arrive 1’30 avant et Carmen 1’ avant lui.

    Stéphane gagne devant les deux Taîwanais puis Angel, Carmen, Stephano et moi. Hervé arrive ensuite devant René, Patrick et JeanMichel.

    La pluie s’est invitée à 10km de la fin de cette étape et cela faisait du bien. Par contre, le linge n’a pas séché et demain, il faudra trouver le temps dans l’après-midi de le faire sécher, à Saint-Sernin sur Rance. On va franchir au km 35 le 1000ème km depuis le départ de la TG ; ça se fête et on aura peut-être une petite coupe de quelque chose qui pétille. On verra. Ils annoncent de la pluie pour le début de matinée. Journée ponchos en perspective si cela se confirme.

    à+Fab******€*


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