• Transe Gaule 2014 : étape 19 (la dernière)

    CR 19ème étape : Moussan- Gruissan-Plage (40km)

    Après une bonne soirée à Moussan, assez festive eu égard au fait que le lendemain se déroulait la dernière étape, courte de surcroît, inférieure à la distance du marathon, nous nous sommes levés comme d’habitude avant 5h30. Les lumières devaient s’allumer à 5h30, mais les organismes habitués à s’éveiller un peu plus tôt n’avaient pas eu le temps de se dérégler. Cette dernière étape, celle de l’apothéose pour tous, le premier comme le dernier, s’annonçait belle, le ciel dégagé et la douceur ambiante lui donnant enfin une tonalité estivale. D’ailleurs, il fallait se préparer à avoir chaud aux alentours du Massif de la Clape, vers 9h30/10h.

    Le départ fut donné à la même heure pour les Quarante, contrairement à l’an dernier ce qui avait posé des problèmes concernant l’ordre « logique » des arrivées sur la plage.

    C’est parti vite, Hervé effectuant un démarrage directement après le coup de sifflet de départ. Il fut suivi par Patrick et Stephano. Je ne le savais pas, mais Hervé lorgnait sur la troisième place qu’il souhaitait chiper au Taïwanais (le plus petit). Pour ma part, je suis parti moins vite que l’an dernier où le 12km/h était de mise afin de protéger ma 9ème place. Là, je ne craignais plus personne au général étant « isolé » entre le 6ème (Patrick) et le 8ème (René). J’étais donc environ 15ème au bout de quelques kilomètres, suivant le binôme JP-Philou dont l’allure me convenait. L’an dernier, ils avaient mis 3h40’ (et moi 3h42’) et suite à une erreur de calcul de ma part dans le cumul des temps depuis le début à Roscoff, je croyais qu’il fallait que je mette moins de 3h54’ pour conserver ma seconde meilleure moyenne de mes 8 Transe Gaule. La pression était donc quand même là. Après 45’, j’eus envie de faire une pause technique et mes amis en profitèrent pour continuer leur route et me prendre 3’, le temps de mon arrêt. Je m’arrêtais au ravitaillement N°1 en 1h31’ pour 15,9km et après 2’ d’arrêt, je retrouvais quelques bonne sensations, d’autant plus que de derrière étaient revenus sur moi Jean Michel, Yvonnick et Kelvin. Ils ne me dérangeaient pas plus que ça, mais je me mis comme objectif de rattraper ceux de devant plutôt que de me faire rattraper par ceux de derrière.

    JB avait noté à la craie sur la route aux points clés les temps de passage des premiers :

     km12 : Stephano en 53’, Hervé et Patrick en 57’ je crois (moi c’était 1h10’ environ) ;

    KM20 : Hervé et Patrick 1h32’ (moi 1h57’), semi 1h38’ (moi 2h04’)

    Donc, j’avais une idée de l’avancée de mes copains nantais. J’étais poussif dans la montée vers la Clape que je passais en 2h18’ (km 23,2) et une fois là-haut, un paysage superbe s’ouvrit à mes yeux : la Méditerranée avec au fond vers l’Est, Sète et le Mont Saint-Clair (lieu d’arrivée des 1000km de France) et à l’horizon vers le Sud Ouest, la chaîne des Pyrénées avec le Canigou, souvenir de la TransEurope qui m’avait fait passer à cet endroit en 2012.

    La descente s’avérait périlleuse en raison des véhicules de plus en plus nombreux à nous croiser et du manque de bas côté pour se ranger quand certains ne daignaient pas se décaler. J’en ai frôlé des rétroviseurs dans la montée, et je croyais que dans la descente ça allait être pareil. Or, JB avait trouvé un chemin très caillouteux et fortement pentu nous permettant d’éviter les voitures. On prit donc ce raccourci faisant économiser plus de 500m, mais ce fut assez périlleux quand même.

    Je rattrapais ensuite, dans le restant de descente vers Narbonne-Plage, mes amis JP et Philou avec qui je décidais de finir l’étape, au sortir du deuxième et dernier ravitaillement (km 26,3 en 2h35’). J’avais fait une croix sur mon hypothétique chrono de moins de 3h54’, en tout cas je n’avais plus envie de lutter et préférais terminer au rythme de mes amis. Nous avons fait les 13 derniers kilomètres ensemble, en bavardant et rigolant de temps à autres, mais surtout avec dans la tête que bientôt surviendrait la banderole de fin de TG.

    Nous sommes arrivés ensemble, laissant passer Elfio et Jean-Michel. 13èmes ex-aequo, en 3h56’23. Plus de 10km/h de moyenne quand même !

    J’eus, au moment de mon arrivée, certainement plus d’émotions que lors de toutes les autres arrivées (sauf peut-être la 1ère où j’avais tant souffert, mais où l’arrivée était plus une délivrance qu’une conquête).

    Il faisait beau, il y avait du vent, la mer était à deux pas, alors après une petite boisson rafraîchissante, je suis allé me baigner et j’ai aimé ça malgré ma frilosité légendaire. Je mis 10 bonnes minutes à entrer dans l’eau, mais une fois dedans, j’y suis resté longtemps… et j’y suis retourné plusieurs fois.

    Cette arrivée était festive, comme souvent, mais là, il était tôt, nous n’étions plus pressés alors on en a profité un maximum. Il restait 4h avant de reprendre le bus vers Moussan, alors avec tout ce temps libre, on a savouré.

    Voilà, ma 8ème Transe Gaule s’est achevée sur une bonne note, je réalise ma seconde meilleure moyenne, près de la meilleure datant de 2008, à plus de 9,6 de moyenne, je finis 7ème, mon meilleur classement le même qu’en 2007 et surtout, à aucun moment je n’ai été blessé. J’ai juste été perturbé par des arythmies cardiaques à un moment donné de cette longue traversée.

    Stéphane Pélissier gagne l’épreuve qu’il a bien maîtrisée, ne cherchant que rarement à creuser les écarts, pensant plus à bien gérer et à ne pas prendre de risques, pensant plus à prendre du plaisir qu’à se faire mal. Bravo l’ami, tu la mérites celle-là ! Le second est Taïwanais, déjà second du Tour de Taïwan par étapes, puis complète le podium, Hervé R. revenu de loin pour chiper cet accessit au deuxième Taïwanais. En 5ème position et vainqueur chez les femmes, Carmen (3ème victoire je crois en 4 participations), suit Patrick P. qui s’est bien amusé sur les dernières étapes et qui a montré qu’il est un redoutable finisseur. Je suis 7ème et suivent René, Angel, Stephano, Yvonnick et tous les autres.

    L’an prochain, pas de Transe Gaule pour cause de Tour de France pédestre auquel je ne pourrai pas participer (pas de congés et budget limité), alors je me tourne vers une course que je rêvais de faire depuis un moment : la Loire Intégrale. En 17 étapes, on part de la source du plus long fleuve français pour finir à son embouchure côté sud, à Saint-Brévin.

    à+Fab******€**

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