• Transe Gaule : étape 16

    CR étape 16 : Cassagnes-Begonhès – St Sernin sur Rance (56km avec l’arrivée à la MFR)

    Au petit matin dans le hangar encore baigné dans la nuit, les coureurs et bénévoles se sont peu à peu réveillés. La lumière n’était pas encore allumée, mais déjà les « matinaux » commençaient leur longue et minutieuse préparation afin de prendre le départ de cette nouvelle étape, la 16ème, courte de 56km (54 + le nouveau site d’arrivée situé à près de 1500m au-delà de l’ancienne ligne d’arrivée).

    Ce rituel matinal, chacun l’a optimisé, comme des robots encore engourdis par les efforts des jours précédents, par la nuit pas trop fraîche mais pendant laquelle on a pu mesurer que les fortes pluies résonnaient sur le toit du hangar dans lequel nous avions pris place. Le linge de la veille, lavé et étendu n’avait pas séché totalement, on le mettrait ce soir si la météo le permet.

    Le petit déjeuner, ritualisé lui aussi, avec café noir ou au lait ou thé, c’est selon l’appétit de chacun, accompagné de tartines de pain tranché ou de pain frais tout chaud venant de chez le boulanger local. Pour ma part, je n’ai pas d’appétit pour le pain et la confiture, je me suis donc acheté quelques jours auparavant des pains au chocolat et j’ai une réserve de Nutella dans ma valise au cas où. J’ai prévu que mon stock dure jusqu’à Gruissan, c’est dire que j’en ai encore une bonne dizaine à dévorer. J’avais préparé mes bouteilles la veille (lavage, rinçage et remplissage aux 9/10èmes d’eau) je n’avais plus qu’à leur ajouter du sirop : en ce moment c’est pamplemousse, le citron m’ayant donné quelques aigreurs d’estomac ces derniers jours et j’ai en réserve une bouteille de sirop de framboise.

    Je passe ensuite au pliage du sac de couchage, au rangement des sacs annexes, ceux qui me permettent de « délayer » tout le bazar que j’emmène mais qui disparaîtront dès la fin de la Transe Gaule. J’applique ensuite mes pansements protecteurs sur les tétons afin de ne pas avoir de brûlures en fin de journée. Je mets les chaussettes et les chaussures, sans mettre de crème, plus besoin, les pieds sont « tannés » par les presque mille bornes de faites depuis Roscoff. C’est ensuite le tour du lit de camp d’être plié et rangé dans le camion. J’enfile mon sac à dos que je remplis : papier wc, crème solaire (écran total pour protéger les nouveaux tatouages), deux mini Bounty, un Lion, mes deux bouteilles d’eau avec du sirop et mon mini roadbook que j’ai de plus en plus de difficultés à lire, mes bras n’étant plus assez grands pour une lecture de loin. Mais, je le connais par cœur et il sert plus à me divertir qu’à me guider.

    Voilà, j’ai fait le tour du rituel quotidien et déjà retentissent les coups de sifflet  de JB, le race director, afin de procéder au briefing.

    Ensuite, c’est le moment de caler les GPS, puis le coup de sifflet marquant le départ est donné. Bien sûr, pour une fois, mon GPS n’a pas trouvé de satellite et je suis bon pour utiliser mon GPS intégré, celui qui me permet de connaître ma position pendant l’étape (que j’ai déjà courue plus de 7 fois pour celle-ci, car lors de la TransEurope nous avions emprunté cet itinéraire).

    Je suis parti dans les premiers, comme d’habitude, et vite j’ai vu que le train n’était pas si rapide que les jours précédents. La route montait pendant 5km, ça calme les éventuels kamikazes ! Par la suite, les Taïwanais, Stéphane et Angel se sont détachés, suivis de Carmen, Patrick, René, Stephano et moi. Derrière ça suivait pas très loin, mais je ne me retourne pas pour vérifier qui suit et qui est lâché.

    Le bornage de la route n’était pas très régulier et quand j’ai attient le haut de côte, j’étais à plus de 10 de moyenne. En réalité, je ne devais être qu’à 9,5 d’autant plus que j’ai eu une petite alerte qui m’a fait marcher une petite minute. Dans la descente, j’envoyais les kilomètres en moins de 4’, mais ces km ne faisaient que 900m et lors que j’ai atteint le premier point de repère kilométrique, La Selve au km 7,7 en 47’ j’ai vu que j’étais sur un bon tempo mais pas aussi fantastique que les bornes kilométriques me le laissaient penser. Le ravito N° au km 13 ; après une autre montée, me confirma ma bonne marche (1h18’) et mon nouveau point de repère était prévu à Réquista au km 19 (1h56’) après une bonne montée. Après Réquista, la descente vers Lincou fut sympa, malgré un revêtement grossier et quelques véhicules un peu rapides. Lincou, petit village très joli que j’aurais pu visiter mais j’aurais perdu du temps et surtout le rythme que j’avais trouvé. Je passais donc directement au second poste de ravitaillement au pied d’une sérieuse montée de plus de 9km. (km 25,6 en 2h33’).

    La côte me permit de dépasser Carmen et je me suis surpris agréablement en voyant que je montais sans avoir besoin de marcher. Le ravitaillement N° était situé tout en haut, en fin d’ascension : km 35 en 3h32’, j’avais bien couru avec quelques alternances marche-course quand j’avais besoin de manger, boire ou tout simplement récupérer.

    La descente qui suivit nous fit franchir le 1000ème km de la TG depuis Roscoff ; elle devait nous mener à Plaisance, km 44 atteint en 4h27’. Le dernier ravito s’y trouvait. Il ne restait que 11km environ que j’effectuais sous un beau soleil. Heureusement que c’était encore le matin car nous aurions eu chaud. Il y avait encore de l’ombre, pas autant que lors de l’ascension puis de la descente précédentes, mais les petites zones protégées du soleil permettaient de se rafraîchir.

    Je finis l’étape seul, en 6ème position, en 5h36’35s à près de 9,9 de moyenne pour 56km (il y avait sans doute un peu moins) suivi de près par René et Yvonnick, Carmen et Hervé. Les autres de devant m’avaient bien distancés.

    C’est Angel qui remporte l’étape en 5h00’. Bravo petit champion ! Suivent Stéphane, les deux Taïwanais et Patrick, tous à plus de 10 de moyenne ce qui leur vaut de prendre le départ à 7h demain, tandis que nous, on va partir à 6h30. L’étape sera relativement longue (69km) et le dénivelé important  la rendra encore moins facile. En revanche, la beauté des paysages marquera une nouvelle fois les esprits, pour un peu que le soleil soit de la partie dès le matin. Assister à un lever de soleil sur les montagnes et collines du sud du Massif Central, ça n’a pas de prix.

    à+Fab******€*

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