• Fano - Bellaria (73 km) 8 h 30


    Après une bonne nuit au chaud dans le couloir, sur un matelas épais, j'étais encore une fois fin prêt juste à l'heure, finies les jongleries avec les bidons et les sachets de sucre.

    Départ sur la SS16, puis rapidement déviation sur une piste cyclable coincée entre la plage et ses cabanons et la voie ferrée, mais loin de la route et de sa circulation matinale à l'heure de l'embauche.

    Le temps était couvert, mais sec et doux, et le paysage agréable à regarder. Mais, quand même, l'été ça doit faire drôle de venir ici passer des journées à la plage.


    Par la suite, une fois dans les reliefs, nous avons eu droit à une variété de beaux paysages, tantôt campagne, parfois vallonnée et boisée, tantôt la corniche surplombant la mer et nous laissant admirer un somptueux panorama sur l'Adriatique. De temps à autres survenait un village que l'on traversait en dégustant la beauté de certains de ses édifices, château, chapelle, église, monument...


    La descente sur la ville de Rimini nous fit changer un peu de monde : luxueuses villas, résidences de haut standing, hôtels avec piscines... La proximité de la République de San Marin explique peut-être un peu cette richesse. Le front de mer aussi était luxueux avec ses dizaines (ou centaines) d'hôtel à étoiles (de 3 à 5) auxquels je n'ai rien à envier avec les 4 miennes. Les plages aussi sont privées, chaque hôtel devant posséder la sienne, et à cette époque, c'est le moment où elles sont nettoyées et aménagées.

    Ce fut comme ça jusqu'à Bellaria.


    La partie de course sur le front de mer fut un peu perturbée par le renforcement du vent de ¾ arrière, mais faisant voler le sable et parfois me faisant courir de travers : j'ai vite été "sablé".


    La fin de course fut difficile, mais une belle salle, enfin, nous attendait.


     

    Cherchez Fab ! Moi je ne l'ai pas trouvé... mais qui retrouverait quelque chose là-dedans !

     




    votre commentaire
  • Porto Recanati - Fano (73,8 km)  8 h 42

    Le réveil fut frisquet car le grand hall n'était pas fermé.

    La préparation et le rangement des affaires puis le petit-déjeuner ont été bien assurés et come toujours, pas de temps d'attente et c'est déjà le départ ! On a eu le droit à un lever de soleil sur la mer : magnifique, surtout quand on a pris cette petite rue menant sur le front de mer.

    La première partie de l'étape, avec 4km de plat puis de la montagne, m'a rappelé la Transe Gaule et ses étapes du Massif Central. Je trouvai rapidement mon rythme en côte et décidai de me faire plaisir.

    Cette partie était magnifique, le haut des monts était couvert pas les nuages, mais lors de la descente sur Ancone tout s'éclaircit.

    Ancone, plus d'une heure pour la traverser, est très vallonnée, mais une fois sur le port, nous avons eu le droit à de longs boulevards interminables.

    Nous avons aussi emprunté le front de mer, où de nombreux Italiens occupaient peu à peu les restaurants de cette ville aux ramifications du style station balnéaire. Comme le temps s'était peu à peu couvert, le vent s'était renforcé, les Italiens avaient préféré s'enfermer dans les nombreux restaurants plutôt qu'en terrasse. Il y avait moins de monde qu'hier.


    J'ai pratiquement toujours couru tout seul, mis à part quand les premiers me dépassaient. Aujourd'hui, Rainer et René semblaient très rapides (13km/h) et ils avaient fait le trou avec leurs poursuivants.


    L'étape allait toucher à sa fin quand je me suis perdu. J'ai suivi aveuglément le road-book, chose que je ne referai plus, et j'ai respecté l'indication en anglais disant de tourner à gauche dès le panneau d'entrée de la ville. Mais, il y avait une erreur sur le road-book, ce devait être "tourner à gauche". Malin ! Avec un autre coureur que j'ai attendu, nous avons été repêchés par Angie et René Strony qui étaient dans un café et qui nous ont vus passer.

    Demi tour et 500 m à faire pour retrouver la ruelle (qui ne portait même pas le nom indiqué sur le road-book ! ) : un peu en colère le Fab surtout quand en plus il commence à pleuvoir et que le camping ne propose que des places dans le couloir d'une auberge de jeunesse ou sous un préau aussi peu abrité qu'on risquait d'attraper du mal.

    Enfin, c'est le folklore TransEuropéen.

    Sinon, tout allait bien physiquement, contrairement à certains du club France qui ont souffert pour rallier l'arrivée.



     

     

     



    votre commentaire
  •  San benedetto – Porto recanati, 71km, la plus difficile depuis le début, déjà une semaine et plus de 10 marathons.


    Ce matin, en quittant San Benedetto le ciel était clair, la température fraîche, mais on savait que ça allait "chauffer". Nous eûmes droit à un lever de soleil sur l'Adriatique, ça faisait drôle car étant de l'ouest de la France, je suis plus habitué à voir le soleil tomber dans l'eau que d'en ressortir.

    16km de bord de mer sur les promenades quasi désertiques si tôt en ce jour de fête pour l'Italie: le 65 ème anniversaire de la Libération du pays. C'est un paysage de petit matin comme j'en ai connus du côté de la Baule, du Pouliguen et de la grande côte du Croisic, à l'heure de mon footing matinal, mais aujourd'hui, ce footing allait être long : 71km.


    Une étape sans un morceau de SS16, ce n'est pas une vraie étape. Les 15km suivants nous la firent emprunter. Pas trop de circulation, un paysage assez agréable fait de collines d'un côté et de la voie ferrée de l'autre et parfois on avait le droit de voir la mer. Après un arrêt technique de plusieurs minutes dont je ressortais soulagé, ma course pouvait commencer véritablement. C'est peut-être là que j'ai grillé quelques cartouches qui me feront défaut lors des 20 derniers km.


    Retour sur le bord de mer... Plein de monde à se promener, des joggeurs, des cyclistes, des personnes se rendant sur les marchés...

    Difficile de se frayer un chemin.

    J'ai l'habitude, en France de dire bonjour aux personnes que je croise, et là, en Italie, j'ai pris l'habitude de dire un "Bon giorno" aux gens qui me répondent souvent en me demandant de quelle course il s'agit. Là, c'est plus difficile à expliquer, car mon Italien est très limité, mais j'ai appris à répéter "quattro mille cinque cento km" pour donner la distance qu'on a à parcourir. Sino, je leur montre le road book pour qu'ils comprennent ce qu'on doit faire aujourd'hui.


    La fin de ,l'étape fut difficile, et ce sera une constante pour les étapes passées et celles à venir, mais je préfère "tailler la route" pendant que le temps n'est pas trop chaud quitte à ralentir sur la fin que le contraire : de toute façon, en démarrant à 8km/h, je ne suis pas sûr d'être en mesure d'accélérer à la fin.

    J'ai terminé cette étape avec Markus, un coureur Suisse, qui m'a tenu compagnie la dernière heure.

    Le soir, couchage sous un grand hall, mi-barnum, mi-espace restau-en-cas-de-pluie.

     

     

     

     

     

    Cherchez notre coureur !

    Le grand devant avec son maillot blanc !


    votre commentaire
  • Torino di Sangro – Silvi Marina, 55,9km.


    Après 4 étapes un peu pénibles à cause du trafic sur la SS16, et parce que le paysage n'était pas très varié, nous avons été ravis aujourd'hui d'avoir droit à une belle étape.
    Déjà, hier, on a senti un changement avec le retour en bord de mer, et aujourd'hui mis à part les 20 premiers km sur la SS16 et toutes ses voitures, le reste se courut en bord de mer avec quand même une parenthèse quand il fallut traverser Ortona et son dénivelé important.
    Les 20 derniers km ont été courus sur une sorte de remblai, route qui longe la mer, avec d'un côté les commerces (surtout de restauration), de l'autre le front de mer avec ses palmiers, ses pistes cyclables, ses plages avec parasols alignés...C'est une station balnéaire.
    La saison va bientôt commencer, tout le monde s'affaire à nettoyer les plages, à remettre en état les bars-restaurants...
    Il y avait déjà beaucoup de monde à se promener d'autant plus que le soleil était de la partie. J'ai beaucoup profité de l'ombre des palmiers pour courir à l'ombre et au frais.
    J'ai vu beaucoup d'orangers et de citronniers, c'est la saison.*

    Cela a été, au niveau de la course, j'ai fini dans les temps escomptés, mais je ne regarde pas trop le classement sinon un peu le soir au dîner.
    Ce soir, il est à 17h30, soit 30'avant l'heure habituelle, mais cela équivaut à un 19h30 en France de l'Ouest d'où je suis originaire.

    Nous sommes installés dans un camping, et j'ai dû monter ma tente de camping car la salle était trop petite et déjà complète quand je suis arrivé : il me faudra gagner des étapes si je veux avoir de la place, quoique les copains des derniers ne se gênent pas pour leur réserver leur emplacement. Une sorte de chacun pour soi par groupe de copains.
    Les bungalows étaient tous occupés par les sinistrés du tremblement de terre.
    à+Fab****

     

     

     

     

     

    Silvi Marina (Province des Abruzzes) – San Benedetto Del Tronto (Province des Marches)

    (49,8km)


    La nuit sous la tente s'est bien passée, le réveil ne fut pas trop difficile et le rangement des affaires et le pliage de la tente assez faciles. Il faut dire que j'avais pris mes dispositions pour préparer toutes mes affaires la veille au soir. Donc, au petit matin, pas de précipitation contrairement à la veille où j'étais un peu "à la bourre". De plus, la nuit resta sèche et le vent se chargea de faire sécher mon linge.


    Au petit matin, un temps gris et frais nous attendait. Le début d'étape nous fit reprendre la fameuse SS16, mais en version plus calme que les précédentes portions empruntées. Il y eut un peu plus de circulation à l'heure de l'embauche, mais à mi-parcours (km 25) on rejoignit la route du bord de mer avec ses immeubles, ses maisons, ses commerces. Nous avons couru sur la piste cyclable ou sur la chaussée réservée aux piétons quand il y en avait une. C'est comme une grande station balnéaire ininterrompue qui nous servit de paysage, avec la mer et ses plages plus ou moins nettoyées, prêtes pour certaines à accueillir les touristes de ce week-end, celui de l'ouverture de la saison (basse saison). Seuls les 5 derniers km nous ont replongé dans un monde urbain avec la circulation plus importante : zones industrielles, centres commerciaux... des rocades, des ponts, que de changements de direction, de quoi se perdre pour celui qui aurait été distrait.


    Mon étape s'est bien passée, pas de courbatures au départ, signe que les jours précédents ont été prudents. Quelques petites douleurs au fil de la course, normales dirais-je, nous avons fait 366,4km en six jours, mais rien d'alarmant.

    Ce matin, un coureur n'est pas reparti, touché par le shin-plit, inflammation des releveurs, que je connais bien pour l'avoir subie aux deux jambes lors de ma première Transe gaule. Plusieurs autres coureurs, dont certains avaient pris un départ rapide lors des deux ou trois premières étapes, sont touchés par le même mal, d'autres par des tendinites, mais leur mental leur permet de continuer et de patienter jusqu'à ce que ces douleurs ne soient plus que des mauvais souvenirs.

    Je suis calé à la 27ème place au général, ce qui ne devrait pas beaucoup changer si tout reste dans l'état, mais... il peut s'en passer des choses, et le classement importe peu quand on voit ce qu'on a fait en rapport de ce qu'il reste à faire.


    Maintenant, 5 étapes à longs kilométrage nous attendent, on va faire en 5 jours ce qu'on a parcouru en 6. Je referai un petit bilan à ce moment-là.

    En tout cas, je suis satisfait de mes 6 premiers jours de course.

    L'ambiance est bonne dans "la caravane", il y a un peu de "chacun pour soi" car au niveau du choix des emplacements pour le couchage, de l'utilisation des sanitaires, des repas ... si on se laisse faire, on passe en dernier et on ramasse les miettes, mais un grand respect existe néanmoins entre tous les membres de cette fabuleuse équipe de la TransEurope.


    Entre Français, on se regroupe, comme le font les Japonnais et les Allemands. Hier au camping, cela avait des airs de village Gaulois.


    J'ai pris des photos que je vais essayer de (faire) mettre en ligne.

    Le mor al est bon, le physique suit, pourvu que ça dure ! En plus, on a du soleil à cette heure (15h45)

     


    votre commentaire
  • Foggia- Campomarino Lido (72,2 km ) 8 h 22

    Longue étape que cette troisième partie de la TransEurope; 72,2km et une grande partie sur la SS16, une sorte d'équivalent de la N137 ou même de N20.
    Que de camions et autres voitures, et dire que ce soir il nous en reste plus de 500km de cette SS16 !
    La journée s'est bien passée, j'ai mis 8h22, la fin, comme hier fut un peu difficile avec les longues lignes droites et le réflexe quasi permanent de mettre la main sur la casquette pour éviter d'aller la ramasser sur les bas-côtés : comme dirait l'autre, "ça décoiffe les camions !". Surtout que certains passent tout près de nous quand même.
    J'ai couru en solo toute la journée sauf la dernière heure où j'ai terminé avec mes deux copains suédois Matthias et Andréas. Je les avais en point de mire pendant près de 4 heures et je les ai rattrapés au dernier ravitaillement à 10km du but.
    Je ne me suis fait dépasser, une fois la course lancée et les rapides partis devant, que par les coureurs du haut du classement (les 10 premiers) qui ont un départ plus tardif (une heure après le peloton).
    Seul bémol à la journée : à un kilomètre de l'arrivée, on nous fit passer par un raccourci sous un pont de chemin de fer, mais comme le chemin était inondé, nous avons été contraints de mettre les pieds dans l'eau jusqu'au bas des mollets !
    Surprise une fois passé la ligne d'arrivée et après les congratulations réciproques entre coureurs, on nous annonça qu'il y avait des bugalows dans lesquels on était hébergés ! Pour une bonne nouvelle c'était en effet une bonne nouvelle.
     
    Ce soir, Nicole, la femme de Gérard, a acheté des saucisses et des barbecues jetables : soirée grillades avant le repas de 18heures. 
    Les bungalows ont des douches et des prises de courant, on peut donc se connecter.
     
    Je vais grignoter et je reviens.
     
    à+Fab****

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique