• Pescantina – Nomi (69,4km) 8 h 05


    Aujourd'hui nous sommes entrés dans les Alpes. Certes pas d'une manière très violente car le dénivelé total n'a pas été important, de l'ordre de 250 à 300m sur l'ensemble de l'étape, les seuls raidillons ayant été les parties franchissant les ponts autoroutiers ou au-dessus du canal ou de la rivière Adige.

    Le paysage a été à la hauteur de ce qu'on attendait tous depuis Bari et qu'on apercevait déjà depuis deux ou trois jours. La vallée de l'Adige, avec la rivière et son canal parallèle, son autoroute, sa ligne de chemin de fer, ses routes secondaires, sa piste cyclable et ses nombreux villages devenant assez typiques de la région.


    Notre route a commencé sur une départementale, peu fréquentée en ce week-end du 1er mai et si tôt à l'aube. Le chant des oiseaux, le bruit de la rivière, le paysage avec un lever de soleil sur les sommets puis dans la vallée, toutes les conditions étaient réunies pour passer une bonne journée.

    C'était sans compter avec le vent descendant de la vallée que nous avons trouvé au bout d'une heure de course.

    Là, ce fut une autre histoire car il était assez soutenu et on a dû lutter tout le reste de l'étape contre ce vent tiède. Le soleil fut aussi de la partie, mais heureusement, après 35km nous avons rejoint une piste cyclable que nous n'allions plus quitter jusqu'au dernier pont sur l'Adige qui nous menait à l'arrivée.

    Sur cette piste cyclable, toujours avec le vent contraire, nous avons néanmoins pu profiter de nombreuses parties ombragées.

    La fin d'étape fut difficile car le travail de sape d'Eole avait bien usé les organismes.


    J'ai mis 8h05'20 à la 22ème place, j'ai donc fait la même moyenne qu'hier. Je reste 26ème au général.

    Deux petites ampoules au bout de chaque gros orteil sont venues ternir ma journée. Je les ai soignées avec l'aide de Ian, pompier volontaire Allemand, afin de repartir demain sans boiter. Il faut qu'elles sèchent pendant la nuit.


    Tout va bien, toujours la même impression le matin de n'avoir pas couru la veille, mais les kilomètres s'accumulent et je ressens quand même une grande fatigue générale surtout lors des deux heures qui suivent l'arrivée. Aujourd'hui, je me suis couché après la douche, la lessive, les soins et une petite collation, il faisait entre 25 et 30°, mais j'avais froid.

    Deux heures de repos plus tard, c'était passé.


    J'ai couru avec l'appareil photo que j'ai souvent utilisé. Je les mettrai en ligne plus tard, demain on a une grande étape de 77km environ et je serai sans doute encore plus fatigué que cet après-midi.


    A bientôt : Fab****

     

    Gérard et ?

     


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  •  Ostiglia – Pescantina (67,9km) 7 h 59


    Suite à notre courte journée de course d'hier, 50km, considérée par beaucoup comme un jour de récupération, on attaquait aujourd'hui une petite série d'étapes nous menant vers les Alpes.

    Ah ! Les Alpes, si proches quand on aperçoit leurs sommets enneigés et si lointaines encore car la route qui y mène n'est pas droite. Que de détours, et que je tourne à gauche puis à ,droite, puis encore à gauche... et que je file vers l'ouest, puis vers le nord et vers l'est puis à nouveau vers le nord. Un vrai labyrinthe cette étape !


    Les Alpes se laissent désirer et l'étape dans son ensemble fut plate.



    Comme à mon habitude, je suis parti prudemment, laissant la tête de course en tête (l'autre jour j'avais envie de m'amuser, mais je ne veux plus prendre de risques), et je me suis calé sur une allure tranquille d'environ 9 à 9,5km/h. J'avais calculé que pour mettre 8h sur ces 68km, il fallait que je fasse une moyenne de 8,5km/h, j'avais donc de la marge, destinée aux arrêts ravitaillements et autres (graviers dans les chaussures, pauses toilettes, prise de photos...).


    Cette partie de l'Italie, quitte tranquillement la plaine du Pô mais on continue de voir des champs cultivés et des zones fruitières sans oublier les nombreuses rizières et de la jeune vigne, sans doute en attente d'être replantée une fois arrivée à maturation.


     



     

    Quelques élevages sont progressivement apparus se faisant plus nombreux plus on avançait vers le nord.

    Des canaux d'irrigation nous ont aussi accompagnés tout le long de l'étape, apportant une sensation de fraîcheur qui se faisait plus pressante au fil des heures en raison du beau temps qui régnait sur cette partie de l'Italie.

    Au loin, toujours les Alpes, mais avec l'impression qu'elles grandissaient au fil des heures et des kilomètres.


    La fin d'étape fut un peu moins intéressante car nous faisant transiter par une route à grande circulation. Heureusement en ce jour de 1er mai, jour de fête chez les Italiens aussi, le trafic était peu important.

    L'arrivée à Pescantina, en passant par Bussolengo, fut agréable malgré l'accumulation des kilomètres : des ponts sur des rivières, un pont-canal, des bâtiments de toute beauté.


     

     

     

     

     

     

     


    J'ai eu un petit coup de mou à 15km de l'arrivée, un coup de chaud ou de fatigue ou de je ne sais pas trop quoi, et je fus contraint de stopper deux fois 5 minutes pour m'asseoir et récupérer.

    Quand je suis reparti, je rattrapai Elke et Marcel son copain avec qui je terminai l'étape, tout en prenant des photos.

     


    Je tenais à faire moins de 8h : 7h59'55 environ, objectif atteint et même sans sprinter à la fin !


    Voilà, maintenant, je vais poursuivre ma récupération, il est 17h30, on dîne à l'heure des poules (18h), mais comme on se réveille à 4h du matin, cela équivaut à un dîner à 20h.


    A bientôt pour la suite des aventures TransEuropéennes.


    Au fait, un nouvel abandon, Kaz (le N°47)le japonnais très sympa et fan de foot européen (il porte le maillot du Barça avec son nom dessus). A noter qu'il a à son palmarès la transAmerica 2004 dont il fut finisher à la 4ème place.

    Il reprendra certainement la course plus tard quand il en aura fini avec ses bobos.

    à+Fab****

     


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  •  



    Alberone - Ostiglia (50km) 5 h 37

    Au réveil, surprise, pas de séquelles de ma chevauchée d'hier ! Le temps était couvert, légèrement pluvieux, alors la tenue "coupe-vent fluo" était de rigueur et comme le vent me faisait mal aux oreilles je me couvris de mon buff et de ma casquette par-dessus. Un look d'enfer, quoi.

    L'étape nous menait d'Alberone à Ostiglia et ne faisait que 50km.

    Nous avons couru près de 30km en plaine, sur des routes peu fréquentées et quand nous avons franchi le Pô sur un long pont métallique, nous avons rejoint une route sur une levée jusqu'à Ostiglia.

    Le Pô était couleur de boue; j'appris qu'il y avait eu des inondations, en amont, à Turin, et le spectacle de ce fleuve sorti de son lit me fit regretter de ne pas avoir pris mon appareil photos.

    Sur la digue, on apercevait les Alpes et leurs sommets enneigés, sans doute la région de Cortina.

    Premier troupeau depuis Bari : des moutons broutant les berges du Pô et de sa levée, qui vont aller passer l'été bientôt dans les alpages.

    L'arrivée dans la ville nous fit emprunter une route à côté d'une centrale thermique, au fioul je suppose.

    Je finis comme hier, avec Stéphane qui depuis 2 jours est obligé de ralentir de crainte d'aggraver ses bobos aux releveurs.

    Mon arrivée à 11h40 m'a donné la possibilité de faire du rangement et de finir de sécher mon linge.


    Il est 17h30, bientôt l'heure de dîner. Un gros orage arrive, le ciel est sombre, et des grondements se font entendre.

    Espérons que demain on n'ait rien de cela. L'arrivée est prévue à côté du Lac de Garde, à Pescantina. On va piquer plein nord, vers les Alpes.


    Ça va devenir intéressant.


    à+Fab****


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  • Lugo - Alberone (84,8km) 9 h 41

    Très longue étape que celle reliant Lugo à Alberone et nous faisant quitter le bord de la mer Adriatique pour entre et traverser la plaine du Pô.

    L'infléchissement de la course vers l'ouest s'est accompagné d'un changement de paysage : ce n'est plus une zone touristique, mais une grande région agricole, très humide, avec de grandes cultures fruitières, céréalières et des rizières.

    Cette étape en plus d'être interminable s'est aussi avérée être très périlleuse. Autant que celle de la veille où d'ailleurs on a été légèrement déviés, à travers un champ suite à un carambolage mettant en scène un semi remorque et trois voitures : un mort, plusieurs blessés. Le réseau routier ne prévoit pas (ou plus) d'espaces pour les cyclistes et piétons. Combien de fois a-t-on failli être heurtés par des véhicules refusant de faire un écart et arrivant trop souvent à vive allure, et quand on conduit si vite avec son portable à la main, on se fiche éperdument des piétons. Que fait la police ?

    Ajoutons à cette longue journée de galère des orages à partir de la mi-journée rendant la course de plus en plus difficile et périlleuse.


    Heureusement aucun pépin n'est à déplorer, tous les coureurs au départ de Lugo sont arrivés à Alberone avec 84,8km de plus dans les jambes. Certains sont arrivés juste à la limite autorisée, soit après plus de 14h de course (ou de marche pour les plus handicapés. Il y a eu la veille et l'avant veille des abandons dont notamment celui de Jean Hervé qui n'avait plus l'envie de combattre, alors que son état physique s'était bien amélioré. Dommage que le clan Français soit amputé d'un de ses membres.


    J'ai eu de la chance, mon état de fraîcheur m'a permis d'effectuer un départ rapide si bien qu'au bout de quelques km je me suis retrouvé en tête du peloton des "6h", sachant que les 10/12 meilleurs prennent le départ à 7h. J'y suis resté 4h, courant entre 9,5 et 10km/h. Folie ? Non, juste un petit test sur la première moitié, qui équivaut à un marathon, que j'ai passé en 4h30 environ. Cela a dû en énerver certains et à partir du 4ème ravitaillement, celui du 42ème km, j'ai commencé à ralentir et donc à me faire doubler. Je finis en "roue libre" non sans difficultés, mais pas moins vite que les fins des étapes précédentes. J'ai été un peu poussé par deux événements : le premier est qu'à la suite d'un long arrêt (5') à l'abri de la pluie violente et froide qui s'abattait, je me suis fait distancer par le groupe de coureurs qui m'aurait évité de me tromper de route car je les aurais eu à vue. Mais là, point de coureur en repère et ce qui devait arriver arriva, je me suis trompé de route dans une petite ville (Cento) et quand j'en eus atteint la limite, je me doutai bien qu'il se passait quelque chose de bizarre. Il n'y avait plus de flèches, mon road-book n'indiquait pas ce que je voyais. Donc demi tour et après avoir demandé à des passants, qui ont du me prendre pour un fou, s'ils n'avaient pas vu d'autres coureurs (imaginez, moi qui ne parle pas l'Italien ! ) je retrouvais enfin l'endroit où je m'étais trompé. En colère après moi-même et la pluie et le flècheur et ... de toute façon, c'est toujours de la faute des autres quand on perd de sa lucidité, je me mis à accélérer pour compenser ma perte de temps. J'en rattrapais Stéphane qui m'avait aperçu me tromper, mais qui était trop loin pour que je l'entende m'appeler et qui n'allait pas me suivre non plus, lui qui avait déjà souffert assez de ses releveurs.

    Au final, je n'ai sans doute pas perdu de temps car avec Stéphane nous finîmes l'étape ensemble à son rythme qui était un peu supérieur à celui que j'aurais adopté si je ne l'avais pas rattrapé.

     

     


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  • Bellaria – Lugo (69,6km) 8 h 09


    Je n'ai pas beaucoup de temps pour rédiger un gros CR, j'ai réinitialisé la clé 3G+, puis j'ai tapé les CR en stand by des trois étapes précédentes.


    Tout va bien pour moi, je démarre les étapes comme si c'était la première, pas de courbatures, pas de douleurs, j'ai de la chance.

    Pour les copains, c'est un peu différent : Jean-Hervé a abandonné, plus envie dans la tête de passer plus de 10 h sur la route.

    Les autres se remettent peu à peu de leurs petits bobos. Christophe semble encore souffrir, mais il ne le montre pas. Roger va mieux, Alain est OK, JB va à son rythme et Stéphane commence à ressentir un petit "truc" aux releveurs, alors aujourd'hui il a levé le pied un peu. Gérard arrive frais et comme il ne se plaint jamais, j'en déduis qu'il est comme moi, sans blessure et sans bobos.


    Demain, une autre étape nous attend : 84,8km.

    J'ai prévu de passer plus de 10h à la faire. On verra bien mais je vais partir prudemment, si, si, promis, juré.


    à+Fab****

     


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