8 août 2008.
Pour les amoureux des chiffres, et j'en fais partie, cette date est remarquable : 08/08/08, et ce matin à 8h08'08" j'aurais pu en profiter pour aller faire un footing de 8,888km.
J'avais prévu de courir, mais quand j'en aurais eu le temps, et puis la journée a passé comme ça tranquillement (en plus j'ai bossé un peu pour préparer ma rentrée scolaire, si, si, c'est pas des bêtises) et rendu à ce soir, j'ai décidé de garder le plaisir de courir pour demain matin. J'ai prévu une sortie entre 1h15 et 1h30 en endurance, peut-être ponctuée d'accélérations du type 30"/30". Enfin, ça, je verrai demain matin. J'avoue quand même que je suis resté quelques longues minutes à regarder la cérémonie d'ouverture des JO qui a, elle aussi, commencé à 8h08'08", mais à l'heure du soir chinoise (14h08'08" chez nous). C'était joli, mais je ne me suis pas attardé sachant qu'il y aurait de multiples rediffusions des meilleurs moments et comme je ne suis pas un gros "télévore", j'ai vaqué à mes occupations.

Donc aujourd'hui ce fut mon 22ème jour de repos depuis le 1er janvier et rapporté aux 221 jours, en comptant aujourd'hui,  qui se sont passés depuis le début de l'an 2008, ça fait 10%.
Un jour de repos tous les 10 jours. Dans la réalité des faits, le jour de repos ne tombe pas exactement tous les 10 jours. Par exemple, la dernière fois où je n'étais pas allé courir remonte au 15 juillet, soit le surlendemain de mon 24 heures.
293,9km en 23 jours, pas de lassitude, beaucoup de plaisir, quelques séances "de qualité" (VMA, résistance douce), beaucoup de réglages (matériel, posture, recherche du meilleur endroit pour courir sur la chaussée, contrôle du rythme cardiaque par l'introduction de portions "marchées...).
Je sais que la première étape ne va pas être facile : le stress emmagasiné malgré mon "habitude" (ou expérience) de la TG va jouer à fond dès les premiers km et il va falloir être vigilent. La météo annoncée nous épargnera la chaleur, en revanche elle a peut-être prévu quelques précipitations. Si le vent est là, il sera un allié dans la mesure où en général en situation dépressionnaire il souffle d'Ouest ou même du Nord, donc on peut espérer un vent de Noroît.
Il reste 4 jours et 5 nuits avant le départ, la situation peut évoluer.

C'est tout pour aujourd'hui !
à+Fab***

PS (pour Jean Benoît suite à ton mail sur les runnings de la Mil'kil) Pour les chaussures, j'ai prévu 3 paires que je vais alterner suivant le principe "pas deux jours de suite avec la même paire". Au total, chaque paire fera environ 360 km. Or 360x3=1080, il manque environ 70km. C'est parce que j'ai prévu une "vieille" paire en plus et qui ne craint rien pour l'étape Pontivy-Guer, non pas à cause des motards, mais parce que la voie verte sur presque 20km ça va m'user les "neuves" et comme la météo risque d'être humide les jours précédents ... à+Fab***

Mercredi 6 août : J-7 pour la Transe Gaule et J-256 pour la TransEurope.

Dans une semaine, on sera dans le grand bain, et même, à cette heure, on sera beaucoup à être allongés sur nos matelas à essayer de récupérer de la première étape.

Dans 36 semaines, je m'apprêterai à prendre l'avion pour Bari. Je serai, à cette heure, dans le train pour Paris et après une nuit passée chez mes beaux-parents dans la région parisienne, je monterai dans l'avion qui m'emmènera vers l'Italie. Je suis allé acheter mon billet aller Paris-Bari  aujourd'hui : j'ai payé 143€ pour un aller simple TTC  le jeudi 16 avril 2009. Le décollage est prévu à 8h40 de Paris-Charles De Gaulle, une escale se fera à Milan à 10h05 et je reprendrai un autre avion à 19h55 pour atterrir à Bari à 21h20. Je pense que je vais visiter un peu la ville car il me faudra changer d'aéroport : presque 10h, je vais avoir le temps.
J'ai aussi acheté mon billet retour Alta - Paris 258€ TTC. Le vol est prévu le mardi 23 juin 2009 à 7h35 avec une escale à Tromso et une arrivée à Oslo à 10h20. De là, je change d'avion pour monter dans celui de Paris qui décolle à 10h55 (va pas falloir flâner en route). L'arrivée en France se fera aux alentours de 13h15 ce qui me laissera quelques heures pour prendre mon train de retour sur Nantes.

Voilà déjà une bonne chose de faite : pour 400€ d'avion + 100€ de train + divers transferts, cela reste relativement correct.
Je ne sais pas si les tarifs actuels vont rester à ce niveau pendant encore très longtemps, mais j'ai pu observer que les fluctuations étaient très nombreuses. Le prix d'un voyage aller pouvant osciller entre 128€ et presque 1000€, le tarif retour étant lui aussi sujet aux mêmes genres de variations.

Je n'aurai plus qu'à réserver mes billets de train 3 mois à l'avance (car au-delà on ne peut pas) afin de bénéficier de tarifs "low cost".

Maintenant, je vais avoir l'esprit totalement tourné vers Roscoff où j'arriverai lundi après un voyage en train + car dont le départ aura lieu de Nantes à 12h30 et l'arrivée à Roscoff vers 17h, après deux "escales" à Rennes puis à Morlaix.
Bon, ce n'est pas aussi "fun" que de faire escale à Milan ou à Oslo, mais ça a son charme aussi.

à+Fab***

Dimanche 3 août, début de soirée.
Je viens de mettre en ligne les mises à jour de mes blogs et je me rends compte que je viens de terminer ma dernière "grosse" semaine avant la TG : 8h38' d'entraînement pour 89,6km.
Entraînement tous les jours, les 5 du début de semaine en endurance uniquement puis deux séances consécutives de qualité :
- une de VMA courte, sous forme de 30"/30" qui est bien passée hier matin malgré les quelques inquiétudes qui l'ont précédée. J'ai par la même occasion réussi à bien remonter en pulsations (180, pour une FCMax de 186) ce qui me rassure quant à un éventuel "bridage" de l'organisme suite aux plans 100/24h/TG suivis depuis plusieurs mois maintenant.
- L'autre séance, effectuée ce matin sur un parcours vallonné, avait pour but de faire du long tout en testant ma capacité à hausser le rythme (course à 75%VMA environ) : séance réussie, sans trop de difficultés, avec une première phase de 50' environ consacrée au réglage pour atteindre ce moment à partir duquel on déroule sans faire d'effort et en restant en endurance. Après quelques km à ce rythme relativement lent, mais rapide dans l'optique de la TG (9,8km/h), j'ai commencé à accélérer pour tourner aux alentours de 11,5/12km/h, allure aussi aisée à tenir après quelques centaines de mètres. Point trop n'en faut, j'avais prévu de rester 15 à 20 minutes à cette vitesse et de recommencer après une récup de trot lent d'un km environ. La seconde session s'est bien passée, et il ne me restait plus qu'à terminer le travail en rentrant à "VS TG" (= Vitesse spécifique Transe Gaule") pendant une vingtaine de minutes.
C'est peut-être là où il faudra que je me méfie, car ce fut dur de descendre sous les 10km/h (j'ai tourné à 10,2 au lieu des 9,5 prévus).

La semaine qui arrive sera consacrée à faire du jus, avec une sortie quotidienne, sauf si je ressens le besoin de me reposer, ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle.
Cette semaine sera aussi consacrée à ma famille que je ne verrai plus pendant presque trois semaines à partir du lundi 11 août. J'ajouterai aussi quelques heures de "bureau" pour mon travail de la rentrée.

à+Fab***

Déjà le 1er août !
Plus que 12 jours avant le départ, et pour moi presque autant de sorties d'entraînement. je ferai quand même peut-être relâche une ou deux journées, soit pour des raisons météorologiques, soit pour des raisons d'emploi du temps chargé ou soit tout simplement par envie de me reposer. Mais ce n'est pas le style de la "maison". Je préfère courir tous les jours, même si ce n'est que 45', pour l'hygiène comme on dit. De toute façon, il ne me reste qu'une grosse séance de 1h45 à 2h à faire plus une ou deux d'1h15', en ajoutant les petites de 45'.

Pour ce qui est de la préparation matérielle, j'ai commencé à rassembler les choses principales, les indispensables, celles après lesquelles je n'aurai pas à courir au dernier moment.
Je mettrai tout dans ma valise le dimanche précédent le départ afin de voir la place occupée par l'ensemble de mes affaires : gain de temps et gain de place vont être les deux règles à respecter. Tout devra être répertorié, calé dans la valise, et localisé de mémoire afin de ne pas passer trop de temps à chercher ce dont j'aurai besoin.
Comme les autres années, je pense emporter des affaires inutiles, celles que je ne mettrai jamais, mais on ne sait jamais, c'est le jour où vous en avez besoin qu'elles vous manquent !

J'ai testé une dernière fois mes chaussures, je compte en emporter 3 paires et ajouter celle qui voyagera avec moi et qui servira de "joker" dans le cas où. Le textile est au point : shorts, T-shirts techniques, chaussettes, il ne me reste plus qu'à me décider pour le transport de mon ravito perso : je vais déposer chaque matin dans les bacs destinés à ça (et placés aux km 15, 30, 40, 50...) des sacs contenant de quoi me changer (poncho, coupe-vent) ou de quoi varier mon alimentation (gâteaux, cakes, barres de céréales, gels...), je mettrai aussi des recharges en crèmes (protectrice ou solaire), je transporterai une gourde et une bouteille dans mes mains à la façon "Fab'attach", mais pas de ceinture porte gourdes, en tout cas pas pour les premières étapes.
La préparation des pieds va commencer la semaine prochaine afin de les amener à une mollesse et une souplesse leur permettant d'encaisser les km.

Ces prochains jours vont passer vite, car j'ai du travail. Il faut que la rentrée scolaire soit prête, ainsi que les deux premières semaines dans ma nouvelle classe de Grande Section de Maternelle; ça fait drôle d'aller à l'école pendant les vacances !

Allez, profitons des premiers jours d'août pour faire le plein de bonheur auprès de sa famille qu'on ne va plus voir, ou trop peu, pendant 20 jours.

Je ne sais pas si on mesure vraiment la chance qu'on a d'avoir un projet aussi passionnant que celui qui nous attend. Pour moi, c'est le moteur qui me fait avancer le reste de l'année. Et je comprends tous les déçus qui n'ont pu se libérer pour venir découvrir cette aventure, et ceux qui ont appris qu'il n'y aurait pas d'édition 2009.

à+Fab***

Mercredi 30 juillet. J-14  : ça approche à grands pas !
Dans deux semaines maintenant la Transe Gaule sera commencée, et à cette heure (23h) la première étape entre Roscoff et Plounévézel aura déjà été courue. Les coureurs, ou au moins leur grande majorité, essaieront de trouver le sommeil dans le gymnase de Plounévézel, tout en repensant à la journée passée ainsi qu'à celle du lendemain qui les attendra.
Les impressions individuelles concernant cette première étape ne seront pas toujours positives, l'organisme ne s'étant pas encore habitué à l'enchaînement des kilomètres et des étapes. L'inquiétude sur l'état de forme du lendemain matin prévaudra : "Pourquoi ai-je eu tant de mal à faire ces 62km à une si petite vitesse alors que d'habitude j'en fais 100 plus vite et avec moins de difficultés ? Aurai-je du mal à reprendre le rythme demain matin ? Des douleurs commenceront-elles à apparaître ? Vais-je les identifier et ne pas paniquer dès leur arrivée ? Vais-je avoir le temps de me lever, de me préparer et de ranger tout mon barda ? Quel temps va-t-il faire ? " Toute une série d'interrogations vont venir troubler l'endormissement.
Il fera aussi peut-être chaud dans le gymnase ce qui, ajouté aux suées nocturnes dues aux efforts consentis lors de la première étape malgré la prudence dans son approche, va troubler le repos. Celui-ci sera aussi de courte durée car le départ de la première étape étant donné aux alentours de 8h30, l'arrivée en plein milieu de l'après-midi, voire en début de soirée pour les moins rapides, vont faire se précipiter les choses et rogner le temps précieux de récupération.
Certains auront à peine eu le temps de s'installer, de se doucher et de laver quelques affaires qu'il faudra dîner et vite préparer la tenue du lendemain afin de gagner du temps au réveil. Cette première soirée pourra être ressentie avec frustration, car manquant de temps pour discuter avec les collègues coureurs. Les CR individuels seront brefs, mais chacun pourra se rattraper le lendemain soir où l'arrivée sera plus tôt dans l'après-midi. Le repas du soir permettra néanmoins de discuter, mais pas longtemps. Vite il faudra aller préparer tout le bazar pour être efficace tôt le lendemain matin au départ de la 2ème étape.

A 52 coureurs dans le gymnase, sans compter tous les membres du staff ainsi que les accompagnateurs, ça va faire du monde au petit-déjeuner, aux sanitaires, enfin à tous les endroits où l'on s'affaire dès l'aube. Il va falloir ne pas trop se disperser et être encore mieux organisé que lors des éditions précédentes.
Ah 2005 ! Quand nous n'étions que 24 !
Mais bon, c'est la notoriété grandissante de cette merveilleuse course qui lui a apporté tant de postulants à l'étoile. On ne va pas s'en plaindre, c'est tellement sympa toute cette grande "famille" réunie pour presque 3 semaines de découverte.

Ce soir, je me rappelle des trois éditions précédentes, et je me dis que je vais essayer cette année de profiter du temps, de le savourer, car il passe tellement vite.

à+Fab***