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    Alberone - Ostiglia (50km) 5 h 37

    Au réveil, surprise, pas de séquelles de ma chevauchée d'hier ! Le temps était couvert, légèrement pluvieux, alors la tenue "coupe-vent fluo" était de rigueur et comme le vent me faisait mal aux oreilles je me couvris de mon buff et de ma casquette par-dessus. Un look d'enfer, quoi.

    L'étape nous menait d'Alberone à Ostiglia et ne faisait que 50km.

    Nous avons couru près de 30km en plaine, sur des routes peu fréquentées et quand nous avons franchi le Pô sur un long pont métallique, nous avons rejoint une route sur une levée jusqu'à Ostiglia.

    Le Pô était couleur de boue; j'appris qu'il y avait eu des inondations, en amont, à Turin, et le spectacle de ce fleuve sorti de son lit me fit regretter de ne pas avoir pris mon appareil photos.

    Sur la digue, on apercevait les Alpes et leurs sommets enneigés, sans doute la région de Cortina.

    Premier troupeau depuis Bari : des moutons broutant les berges du Pô et de sa levée, qui vont aller passer l'été bientôt dans les alpages.

    L'arrivée dans la ville nous fit emprunter une route à côté d'une centrale thermique, au fioul je suppose.

    Je finis comme hier, avec Stéphane qui depuis 2 jours est obligé de ralentir de crainte d'aggraver ses bobos aux releveurs.

    Mon arrivée à 11h40 m'a donné la possibilité de faire du rangement et de finir de sécher mon linge.


    Il est 17h30, bientôt l'heure de dîner. Un gros orage arrive, le ciel est sombre, et des grondements se font entendre.

    Espérons que demain on n'ait rien de cela. L'arrivée est prévue à côté du Lac de Garde, à Pescantina. On va piquer plein nord, vers les Alpes.


    Ça va devenir intéressant.


    à+Fab****


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  • Lugo - Alberone (84,8km) 9 h 41

    Très longue étape que celle reliant Lugo à Alberone et nous faisant quitter le bord de la mer Adriatique pour entre et traverser la plaine du Pô.

    L'infléchissement de la course vers l'ouest s'est accompagné d'un changement de paysage : ce n'est plus une zone touristique, mais une grande région agricole, très humide, avec de grandes cultures fruitières, céréalières et des rizières.

    Cette étape en plus d'être interminable s'est aussi avérée être très périlleuse. Autant que celle de la veille où d'ailleurs on a été légèrement déviés, à travers un champ suite à un carambolage mettant en scène un semi remorque et trois voitures : un mort, plusieurs blessés. Le réseau routier ne prévoit pas (ou plus) d'espaces pour les cyclistes et piétons. Combien de fois a-t-on failli être heurtés par des véhicules refusant de faire un écart et arrivant trop souvent à vive allure, et quand on conduit si vite avec son portable à la main, on se fiche éperdument des piétons. Que fait la police ?

    Ajoutons à cette longue journée de galère des orages à partir de la mi-journée rendant la course de plus en plus difficile et périlleuse.


    Heureusement aucun pépin n'est à déplorer, tous les coureurs au départ de Lugo sont arrivés à Alberone avec 84,8km de plus dans les jambes. Certains sont arrivés juste à la limite autorisée, soit après plus de 14h de course (ou de marche pour les plus handicapés. Il y a eu la veille et l'avant veille des abandons dont notamment celui de Jean Hervé qui n'avait plus l'envie de combattre, alors que son état physique s'était bien amélioré. Dommage que le clan Français soit amputé d'un de ses membres.


    J'ai eu de la chance, mon état de fraîcheur m'a permis d'effectuer un départ rapide si bien qu'au bout de quelques km je me suis retrouvé en tête du peloton des "6h", sachant que les 10/12 meilleurs prennent le départ à 7h. J'y suis resté 4h, courant entre 9,5 et 10km/h. Folie ? Non, juste un petit test sur la première moitié, qui équivaut à un marathon, que j'ai passé en 4h30 environ. Cela a dû en énerver certains et à partir du 4ème ravitaillement, celui du 42ème km, j'ai commencé à ralentir et donc à me faire doubler. Je finis en "roue libre" non sans difficultés, mais pas moins vite que les fins des étapes précédentes. J'ai été un peu poussé par deux événements : le premier est qu'à la suite d'un long arrêt (5') à l'abri de la pluie violente et froide qui s'abattait, je me suis fait distancer par le groupe de coureurs qui m'aurait évité de me tromper de route car je les aurais eu à vue. Mais là, point de coureur en repère et ce qui devait arriver arriva, je me suis trompé de route dans une petite ville (Cento) et quand j'en eus atteint la limite, je me doutai bien qu'il se passait quelque chose de bizarre. Il n'y avait plus de flèches, mon road-book n'indiquait pas ce que je voyais. Donc demi tour et après avoir demandé à des passants, qui ont du me prendre pour un fou, s'ils n'avaient pas vu d'autres coureurs (imaginez, moi qui ne parle pas l'Italien ! ) je retrouvais enfin l'endroit où je m'étais trompé. En colère après moi-même et la pluie et le flècheur et ... de toute façon, c'est toujours de la faute des autres quand on perd de sa lucidité, je me mis à accélérer pour compenser ma perte de temps. J'en rattrapais Stéphane qui m'avait aperçu me tromper, mais qui était trop loin pour que je l'entende m'appeler et qui n'allait pas me suivre non plus, lui qui avait déjà souffert assez de ses releveurs.

    Au final, je n'ai sans doute pas perdu de temps car avec Stéphane nous finîmes l'étape ensemble à son rythme qui était un peu supérieur à celui que j'aurais adopté si je ne l'avais pas rattrapé.

     

     


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  • Bellaria – Lugo (69,6km) 8 h 09


    Je n'ai pas beaucoup de temps pour rédiger un gros CR, j'ai réinitialisé la clé 3G+, puis j'ai tapé les CR en stand by des trois étapes précédentes.


    Tout va bien pour moi, je démarre les étapes comme si c'était la première, pas de courbatures, pas de douleurs, j'ai de la chance.

    Pour les copains, c'est un peu différent : Jean-Hervé a abandonné, plus envie dans la tête de passer plus de 10 h sur la route.

    Les autres se remettent peu à peu de leurs petits bobos. Christophe semble encore souffrir, mais il ne le montre pas. Roger va mieux, Alain est OK, JB va à son rythme et Stéphane commence à ressentir un petit "truc" aux releveurs, alors aujourd'hui il a levé le pied un peu. Gérard arrive frais et comme il ne se plaint jamais, j'en déduis qu'il est comme moi, sans blessure et sans bobos.


    Demain, une autre étape nous attend : 84,8km.

    J'ai prévu de passer plus de 10h à la faire. On verra bien mais je vais partir prudemment, si, si, promis, juré.


    à+Fab****

     


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  • Fano - Bellaria (73 km) 8 h 30


    Après une bonne nuit au chaud dans le couloir, sur un matelas épais, j'étais encore une fois fin prêt juste à l'heure, finies les jongleries avec les bidons et les sachets de sucre.

    Départ sur la SS16, puis rapidement déviation sur une piste cyclable coincée entre la plage et ses cabanons et la voie ferrée, mais loin de la route et de sa circulation matinale à l'heure de l'embauche.

    Le temps était couvert, mais sec et doux, et le paysage agréable à regarder. Mais, quand même, l'été ça doit faire drôle de venir ici passer des journées à la plage.


    Par la suite, une fois dans les reliefs, nous avons eu droit à une variété de beaux paysages, tantôt campagne, parfois vallonnée et boisée, tantôt la corniche surplombant la mer et nous laissant admirer un somptueux panorama sur l'Adriatique. De temps à autres survenait un village que l'on traversait en dégustant la beauté de certains de ses édifices, château, chapelle, église, monument...


    La descente sur la ville de Rimini nous fit changer un peu de monde : luxueuses villas, résidences de haut standing, hôtels avec piscines... La proximité de la République de San Marin explique peut-être un peu cette richesse. Le front de mer aussi était luxueux avec ses dizaines (ou centaines) d'hôtel à étoiles (de 3 à 5) auxquels je n'ai rien à envier avec les 4 miennes. Les plages aussi sont privées, chaque hôtel devant posséder la sienne, et à cette époque, c'est le moment où elles sont nettoyées et aménagées.

    Ce fut comme ça jusqu'à Bellaria.


    La partie de course sur le front de mer fut un peu perturbée par le renforcement du vent de ¾ arrière, mais faisant voler le sable et parfois me faisant courir de travers : j'ai vite été "sablé".


    La fin de course fut difficile, mais une belle salle, enfin, nous attendait.


     

    Cherchez Fab ! Moi je ne l'ai pas trouvé... mais qui retrouverait quelque chose là-dedans !

     




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  • Porto Recanati - Fano (73,8 km)  8 h 42

    Le réveil fut frisquet car le grand hall n'était pas fermé.

    La préparation et le rangement des affaires puis le petit-déjeuner ont été bien assurés et come toujours, pas de temps d'attente et c'est déjà le départ ! On a eu le droit à un lever de soleil sur la mer : magnifique, surtout quand on a pris cette petite rue menant sur le front de mer.

    La première partie de l'étape, avec 4km de plat puis de la montagne, m'a rappelé la Transe Gaule et ses étapes du Massif Central. Je trouvai rapidement mon rythme en côte et décidai de me faire plaisir.

    Cette partie était magnifique, le haut des monts était couvert pas les nuages, mais lors de la descente sur Ancone tout s'éclaircit.

    Ancone, plus d'une heure pour la traverser, est très vallonnée, mais une fois sur le port, nous avons eu le droit à de longs boulevards interminables.

    Nous avons aussi emprunté le front de mer, où de nombreux Italiens occupaient peu à peu les restaurants de cette ville aux ramifications du style station balnéaire. Comme le temps s'était peu à peu couvert, le vent s'était renforcé, les Italiens avaient préféré s'enfermer dans les nombreux restaurants plutôt qu'en terrasse. Il y avait moins de monde qu'hier.


    J'ai pratiquement toujours couru tout seul, mis à part quand les premiers me dépassaient. Aujourd'hui, Rainer et René semblaient très rapides (13km/h) et ils avaient fait le trou avec leurs poursuivants.


    L'étape allait toucher à sa fin quand je me suis perdu. J'ai suivi aveuglément le road-book, chose que je ne referai plus, et j'ai respecté l'indication en anglais disant de tourner à gauche dès le panneau d'entrée de la ville. Mais, il y avait une erreur sur le road-book, ce devait être "tourner à gauche". Malin ! Avec un autre coureur que j'ai attendu, nous avons été repêchés par Angie et René Strony qui étaient dans un café et qui nous ont vus passer.

    Demi tour et 500 m à faire pour retrouver la ruelle (qui ne portait même pas le nom indiqué sur le road-book ! ) : un peu en colère le Fab surtout quand en plus il commence à pleuvoir et que le camping ne propose que des places dans le couloir d'une auberge de jeunesse ou sous un préau aussi peu abrité qu'on risquait d'attraper du mal.

    Enfin, c'est le folklore TransEuropéen.

    Sinon, tout allait bien physiquement, contrairement à certains du club France qui ont souffert pour rallier l'arrivée.



     

     

     



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