• Mardi 29 mai

    Ce soir, après le travail, je suis allé faire mon footing aux alentours de l'aéroport, là où il y a un peu de routes vallonnées certes pas des grosses côtes, mais une succession de 4 montées dont certaines face au vent. J'ai couru un peu plus d'1h20' pour 14km. Ma FC est restée basse, même en côte où elle a atteint 137. Le reste du temps, elle s'est cantonnée entre 115 et 121. Pour une vitesse moyenne de 10,4km/h, j'ai été tranquille. Le MP3 m'a permis de me décentrer du rythme et de courir au ressenti ce qui m'évite de toujours avoir à consulter le chrono et le cardio.

    Les quelques séances qui restent avant de réduire l'entraînement sont placées demain, jeudi, samedi et dimanche. Deux séances seront courues avec changements d'allures, mais en restant à des vitesses ne dépassant pas les 12,5 ou 13km/h.

    J'ai commencé à dévorer le livre que Damien m'a prêté "La grande course de Flanagan" : c'est ... fantastique. Je n'aurais jamais pensé qu'il existait des coureurs professionnels en Angleterre au XIXème siècle et que des courses étaient parfois organisées entre deux individus et faisaient l'objet de paris. Le livre raconte une course qui se passe aux Etats-Unis en 1931, ça aussi c'est extraordinaire, et je comprends mieux ce qui a été à l'origine de la création de la Transe Gaule par Jean-Benoît Jaouen et Christophe Rochotte. Que de "ressemblances" ! J'ai parfois l'impression d'être avec les héros de cette épopée. C'est un livre que tout coureur à pied, adepte de longues distances de surcroît, doit lire.

    Merci Damien de me l'avoir prêté. J'espère que ton périple sud-Américain se passe bien.

    à+Fab**


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  • Joli mois de mai, où es-tu ?

    Il pleut ce matin, à verse; une perturbation est arrivée, passe au-dessus de la région puis va laisser la place à quelques éclaircies avant de se faire remplacer par une nouvelle dépression.

    Nous avions prévu de faire une grande sortie à vélo le long du Canal de Nantes à Brest, je crois que pour l'instant c'est compromis. Peut-être en fin de matinée, pendant l'accalmie, aurons-nous l'occasion de sortir les bicyclettes pour arpenter les chemins rendus boueux par tant de pluies.

    Déjà 8 jours que Chavagnes est passé, digéré, certes pas totalement oublié, mais rangé au rayon des souvenirs d'ultra. Dans deux semaines, à cette heure, je serai de nouveau sur les longues routes d'un 100km : celui de Saint-Augustin des Bois, près d'Angers, Les 100km du Loire-Béconnais.

    Je l'ai déjà couru en 2004 et en 2006. En 2004, c'étaient les Championnats de France et je me souviens avoir eu du mal à terminer sous les 10 heures : 9h54'54". Ce fut juste, mais réussi. Le parcours était vallonné et cette course venait quelques 4 semaines après une contre-performance à Chavagnes (10h12'21").

    L'an passé, les circonstances ont fait que je ne m'y étais pas bien préparé. Ainsi, mes 12h43'55", avec néanmoins une 25ème place ex-aequo avec deux autres compagnons d'infortune (ma meilleure place sur un 100km !  ), ne furent pas pris comme une défaillance, mais juste comme un cent bornes que l'on fait sans véritablement s'être préparé.

    Cette année, je suis préparé, peut-être mal préparé, mais je n'ai de blessures ni physique ni morale. Alors, trois semaines après mon jour "sans" à Chavagnes, qui sait si je n'aurai pas l'occasion de me faire plaisir et d'améliorer mon chrono 2007.

    L'entraînement vite repris après Chavagnes (50 heures après, soit 1/2 heures de repos par km couru), m'a procuré de bonnes sensations : j'ai réduit ma vitesse de footing pour m'habituer au futur rythme que je souhaiterai tenir (9,5 à 10 km/h jusqu'au 75ème km) et espérer qu'à ce stade de la course il me reste autant de réserves qui me permettraient de finir un peu plus vite ou au moins sans baisser de tropla cadence.

    Le parcours ne sera pas facile, avec beaucoup de chemins ce qui en cas de soleil s'avère très agréable mais qui pourrait devenir problématique en cas de temps pluvieux, comme celui d'aujourd'hui. Les côtes y sont nombreuses, jamais très longues, mais leur répétition finit par user l'organisme, surtout en deuxième partie de compétition.

    Autre facteur important : le nombre de concurrents qui sera sans doute assez peu important surtout si on le compare avec celui des France du week-end dernier. Mais ce n'est pas pour me déplaire car j'ai plus de ressources morales quand je suis seul que lorsque je suis entouré. Seul, il faut se débrouiller et on peut "s'engueuler" tout seul, ça ne gène personne. Les ravitaillements sont d'autant plus appréciés qu'on y voit du monde, très chaleureux à chaque fois, prêt à nous remonter le moral, aux petits soins... L'an passé j'y avais passé de bons moments de réconfort physique (massages entre autres).

    J'y retrouverai sans doute de nombreux "collectionneurs" de 100km, à commencer par Henri Girault, l'homme qui a couru son 551ème 100km à Chavagnes (Cinq cent cinquante et unième, vous avez bien lu), sa femme sera peut-être aussi de la partie. Stéphane Mathieu pourrait aussi être là, lui qui a couru les 100km de Steenwerk le jeudi 17 mai et qui a couru Chavagnes le 19 mai (9h28'30" pour le second, moins de 9h pour le premier je crois). Et nombreux autres centbornards moins connus mais que j'ai le plaisir de rencontrer sur ces ultras.

    Voilà, le temps d'écrire tout ça et la météo ne s'est pas calmée. On va réunir le "conseil de famille" pour décider de l'orientation de notre journée : rando vélo poncho ou ???

    à+Fab** 


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  • Mercredi 23 mai.

    Ce soir, le grand soir pour les Reds j'espère: la finale contre le Milan AC doit donner le même verdict qu'il y a deux ans. En tout cas, pourvu que le spectacle soit aussi beau et le déroulement aussi haletant.

    Je suis allé faire les 15 premiers km de mon 100km "virtuel" en fin d'après-midi. Je suis parti aussi cool que samedi et j'ai enfilé les bornes sans problèmes particuliers. J'avais pris le MP3 pour me "décentrer" du rythme à suivre. Au total, j'ai couru 1h24' pour 14,6km, et les pulsations cardiaques ont été de 121 en moyenne pour un maxi de 138, en côte. Je me suis même mis à marcher plusieurs fois pour éviter que cette FC ne monte de trop dans ces petites grimpettes.

    Aurais-je été capable de continuer comme ça pendant 85 autres km ? Non, bien sûr, mais dans 18 jours, il faudra que j'en sois capable, pas aussi vite, mais pas trop lentement non plus. Mais ce soir, j'avais de bonnes sensations, tout comme hier et avant-hier lors de mes deux petites sorties en endurance.

    Demain, 1h15 à 1h30 toujours cool, avec peut-être quelques accélérations pour atteindre les 12/12,5km/h, et essayer quelques 30/30 à vitesse < VMA.

    à+fab** qui va aller dîner afin de pouvoir regarder le match tranquille.

    You'll never walk alone...

    When you walk through a storm
    Hold your head up high
    And don't be afraid of the dark.
    At the end of the storm
    There's a golden sky,
    And the sweet silver song of a lark.
    Walk on through the wind,
    Walk on through the rain,
    Though your dreams be tossed and blow...
    Walk on, walk on, with hope in your heart,
    And you'll never walk alone...
    You'll never walk alone.


    traduction française

    Quand tu marches au coeur de la tempête
    Redresse la tête bien haut
    Et ne sois pas effrayé par l'obscurité.
    Lorsque la tempête se calme
    Elle laisse place à un ciel d'or,
    Et au doux chant d'argent de l'alouette.
    Marche dans le vent,
    Marche sous la pluie,
    Bien que tes rêves soient balayés et soufflés...
    Marche, marche, l'espoir au coeur,
    Et tu ne marcheras jamais seul...
    Tu ne marcheras jamais seul.

     (merci Abebe, pour les paroles)


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  • Mardi 22 mai.

    Ce soir, après le travail, je suis retourné courir, une petite heure tranquille pendant laquelle je suis allé sur la piste voir les copains du club. J'ai tourné pendant 6km dont les deux derniers à plus de 12km/h, sans me forcer. Au total, 59' pour 10km. Hier, j'avais fait un petit tour de 43' pour 7,4km, sans douleurs ni gène sinon au début, plus par appréhension qu'autre chose. Dès le coin de la rue passé, je n'avais plus de séquelles de mon samedi "à rallonge". Et dire que samedi je n'avais pas de jus ! Et là, je suis prêt à recommencer !

    Faut pas rêver quand même ! Je vais profiter des deux semaines et demi qui restent pour travailler l'allure de mon futur 100km : du 10km/h avec quelques incursions à des allures de 10,5 à 12 km/h et quelques descentes à 9,5 voire 9km/h.

    Demain, je réattaque le moyennement long : 1h15' environ. J'espère que la météo me sera favorable.

    à+Fab**


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  • Deux sentiments prédominent ce matin, lendemain des 100km de Chavagnes : déception quant à mon chrono par rapport à l'objectif "bas" de 10h30 et surtout pour le manque de sensations dès le départ de la course, et joie et admiration face aux performances réalisées par Arnaud (Arnbou) et Philippe (ph-roland) dont il s'agissait de la première expérience sur la distance.

    Revenons à la veille du départ, le vendredi 18 mai.

    Parti à 16 heures de chez moi, pour une cinquantaine de kilomètres de route (45' environ), j'arrivais sur le site des "départ/arrivée/retrait des dossards/pasta-party/et autres animations/ tournant autour de cet événement : c'est aussi la Foire à la Brioche, spécialité vendéenne, avec ses exposants, ses baraques à frites et autres manèges. Donc, l'ambiance et le décors étaient déjà plantés pour passer deux jours de fête.

    Naturellement, qui dit "cent bornes" dit habitués et je ne tardai pas à en rencontrer plusieurs : poignées de mains chaleureuses, questions : "T'as fait quoi depuis la dernière fois ?" ou "T'es en forme, tu vises combien ?" ... Mon portable se met à vibrer, un message de Philippe Roland, je le rappelle pour lui dire que j'arrive juste et il me dit qu'il est pile poil sous l'arche près des interwiew des coureurs. Je suis à 50m de là lui dis de se retourner, et oui, c'est bien lui que j'aperçois untéléphone à l'oreille, on lève un bras pour vérifier qu'on ne se trompe pas de bonhomme (ç'aurait pu être quelqu'un d'autre qui téléphonait)... poignée de main, bonjour à sa femme et à ses enfants, et nous restons là quelques minutes à discuter, à faire connaissance. Sympa. Nous nous disons à plus tard parce qu'il faut que j'aille retirer mon dossard et trouver mon lieu d'hébergement et Philippe doit aller chercher un emplacement pour son camping-car.

    Dossards, puce, brioche, divers documents et je vais voir au stand "hébergement" : chance ! Mon lieu de repos ne sera situé qu'à quelques centaines de mètres du site, je n'aurai pas à faire de longues navettes en voiture pour déposer mes affaires et revenir à la pasta. C'est une petite salle mise à la disposition des coureurs par la paroisse (?) il n'y a pas beaucoup de places, 60 en trois pièces, mais ça sera mieux comme ça, on ne sera pas entassés. J'arrive à placer mon barda (valise, matelas, chaise pliante, sacs) et je m'étale un peu pour réserver la place pour Arnaud et Manu son accompagnateur. Un petit coup de fil m'apprend qu'ils en ont encore pour une heure de route avant d'être là, j'ai donc le temps de préparer mes petites affaires pour ne pas avoir à me précipiter plus tard quand il fera sombre.

    Je retourne au complexe sportif pour la pasta, j'en profite pour déposer la pub pour la course que mon club organise (un 10 et un 20km le 16 septembre). Quelques poignées de main plus tard (Ah ! la notoriété) je fais la queue pour prendre mon plateau repas et je m'installe à quelques mètres du stand de retrait des dossards comme ça je ne raterai pas Arnaud et Manu. Le repas se compose d'une salade de blé puis d'une viande blanche accompagnée de coquillettes "baignant" dans une sorte de sauce tiède au début froide à la fin. Un 1/8ème de camembert et une tarte aux fruits plus tard, je me rends compte que mon protable avait sonné mais avec le bruit du haut-parleur rendant un hommage à tous les anciens vainqueurs des 19 éditions précédentes je ne l'avais pas entendu. Du coup, je le rappelle et il me dit qu'il est venu chercher son dossard, qu'il ne m'a pas vu et qu'il est avec Philippe au terrain de sport près des douches et non loin de l'arrivée. Rendez-vous à 20h/20h30 là-bas. Naturellement, j'ai le temps sauf que j'ai rencontré une foultitude de centbornards connus ainsi que des forumers (du site de Bruno Heubi) que je ne connaissais que par avatar ou post interposés. J'en avais rencontrés certains à Belvès l'an dernier. Je passai aussi faire un petit bonjour à Thierry Viaux*, Transe Gaulois 2006, qui était installé non loin de Philippe. Je m'éclipse pour aller au camping-car de Philippe où Arnaud, Manu, Philippe et sa petite famille finissaient de dîner. Nous avons passé un moment sympa de veille de 100km à discuter pour évacuer le stress et les inquiétudes bien naturelles avant une telle épreuve.

    21 heures, il est déjà l'heure d'aller à la salle pour dormir. les lumières sont éteintes, de nombreux coureurs sont déjà couchés, il fait encore assez jour pour y voir quelque chose mais peu à peu la luminosité décroît et l'on n'y voit plus rien. On est installés côte à côte et les premiers ronflements se font entendre. Il fait chaud, le sommeil ne vient pas, les heures défilent, longues, interminables. J'ai dû dormir en pointillés, mais de toute façon, c'est toujours comme ça les veilles de courses en hébergement collectif ... avec les ronfleurs, ceux qui ont des matelas qui grincent, ceux qui se lèvent en pleine nuit pour aller aux WC et qui slaloment discrètement dans la salle pour éviter de piétiner quelqu'un et qui font grincer la porte, laissent un filet lumineux passer par l'entrebaillement et quine se rendent pas compte que la chasse d'eau va en réveiller plus d'un ... Ce sont des tranches de vie "inoubliables"...

    Vers 2 heures du matin, quelques coureurs se lèvent,déjà !, c'est trop tôt à mon avis, mais à force de tournicoter sans trouver le sommeil, je décide moi aussi de me lever : 3h, ça me laisse 2h avant le départ. Je commence à ranger, à plier les matelas et duvet. l'interrupteur pourtant bien caché a enfin été découvert : du coup, c'est bon, tout le monde se lève, fini la grasse mat', il faut se mettre en tenue, se protéger (crèmes, pansements), charger la voiture et se rendre au parking, un grand champ situé à 50m du départ et de l'arrivée.

    Nous nous rendons au petit déjeuner. Je n'ai pas très faim, même mon Gatosport ne m'inspire pas. Aurais-je déjà un pressentiment sur la suite des événements ? ça semble pourtant aller. C'est toujours comme ça, alors ça va aller mieux quand on sera partis. 4h30, derniers préparatifs, 4h45 feu d'artifice, nous allons sur la ligne de départ. la météo semble bonne, pas besoin de coupe-vent, le maillot à manches courtes avec le débardeur "club" par-dessus devraient suffire. Mes bouteilles sont solidement rivées à mes mains, j'ai fait le choix de ne pas prendre de ceinture porte-gourdes, je salue nombre de connaissances,nous nous regroupons avec Arnaud et Philippe et c'est le moment du départ : 670 coureurs environ, c'est pas mal, surtout que nous partons vers le village faire une première petite boucle avant de nous enfoncer dans le noir.

    Avec Arnaud et Philippe, nous n'avons rien décidé de particulier concernant notre marche à suivre, sinon celle de faire les premiers kilomètres ensemble et après on verrait. Eux partaient dans l'inconnue, moi je connaissais ces départs, mais bien vite je m'aperçus que je n'étais pas dans "la course", pas de sensations, la Fc était correcte, le temps de la stabiliser une fois le premier km parcouru, et ça devrait aller mieux. 1er km en 7' environ, 2ème en 13', 3ème en 19 ou 20' (voir Arnbou pour la précision), donc notre départ fut prudent. Le passage au 5ème km en 32' nous indiqua qu'on pouvait peut-être accélérer un peu,pas brusquement, mais pour nous retrouver sur des bases de 6' au kilo. 10ème km en 1h00'09", on a bien géré, 15ème en 1h29'51", c'est toujours bien, mais pour être sous les 10h, il va falloir commencer à se faire un petit "matelas" d'avance, sachant que les derniers km seront difficiles. Nous sommes encore ensemble au 15ème, mais je sens bien que je n'y suis pas, je profite des ravitaillements pour marcher un peu, je m'arrête uriner plusieurs fois, je ne souffre pas, mais je n'ai pas de sensations positives. Je n'ai pas de prise sur les événements, un comble pour moi qui aime gérer mes courses là je la subis. Arnaud continue son petit bonhomme de chemin à son rythme, Philippe prend des nouvelles et m'attend après les ravitaillements, je pense qu'il ne sait pas s'il doit m'attendre ou s'il doit filer, et je lui fais signe de continuer, quand ça ira mieux, je reviendrai. Cela m'ennuyait un peu de laisser Philippe se "débrouiller" tout seul, mais j'aurais été un boulet pour lui si j'avais continué à m'accrocher à sa foulée.

    Dans la tête, l'objectif "moins de 10 heures" a vite été abandonné (excès de confiance des quelques dernières semaines), même si jusqu'au 40ème km je suis encore dans les temps mais je n'arrive pas à creuser l'écart sur le 10km/h pour me constituer un "matelas" de 12' au 60ème km que je voulais passer en 5h48', afin de gérer la fin de course qui est toujours très difficile.

    10ème km en 1h00'09", 20ème en 1h58'15", 30ème en 2h55'44", 40ème en 3h55'37", marathon en 4h08'20" (combien seraient heureux avec un chrono pareil !   ), 50ème en 4h54'36" puis à l'amorce du 3ème tour, je me mis à prendre de plus en plus de temps aux ravitaillements. Un petit caillou dans la chaussure qui d'habitude ne m'aurait pas géné devenait, là, une bonne excuse pour m'arrêter et m'asseoir sur un rebord de fenêtre d'une maison à l'ombre pour me déchausser et le retirer. donc, la moyenne en prit un coup (55ème en 5h27'22", 60ème en 5h59'23") : en dix kilomètres j'avais mangé mon maigre matelas d'avance sur les "10h". Alors, maintenant qu'il ne restait plus qu'à peine un marathon à courir je me mis à douter de ma volonté et de mes capacités à faire moins de 10h30', ce qui était l'objectif "réaliste" de mon niveau actuel.

    Oui, mais du 60ème au 75ème, pour m'assurer un dernier tour à peu près correct, je ralentis l'allure : 65ème en 6h32'37", 70ème en 7h07'05", 75ème en 7h42'43". Au ravitaillement après le 75ème km, je pris vraiment tout mon temps. Entre temps, Gourdoda était venu m'encourager et me il donna du courage quand il m'informa qu'Arnaud était passé en 7h environ au 75ème et que Philippe le suivait à une vingtaine de minutes. J'étais content pour eux, les débutants sur la distance qui allaient arriver à boucler leur premier 100km. Mais, je n'avais plus d'essence "mentale" (en avais-je eu ne serait-ce qu'un peu aujourd'hui ?   ), je n'avais plus envie de m'accrocher à un chrono hypothétique sous les 10h30. Du 75ème au 97ème j'ai tourné à moins de 9km/h, vitesse Transe Gauloise par excellence, ça m'a fait une bonne révision pour cet été, mais je m'en serais bien passé !

    Allez grand ! Courage ! Je décidais d'arrêter de me faire doubler à partir du 97ème et la fierté prit un peu le dessus : j'alignais les km en 5'48", 5'45" et 5'42". A l'arrivée, un sourire pour la forme, mais une grande déception au fond de moi. Même si beaucoup de coureurs aimeraient réaliser ce temps de 10h51'. Heureusement, l'annonce des chronos de mes deux compères m'apporta un peu de réconfort : 9h37' pour Arnaud (que j'aurais tant apprécié pouvoir accompagner), 10h07' pour Philippe (lui aussi, j'aurais bien aimé pouvoir le suivre). Pour une première expérience, ils ont réussi quelque chose de formidable. Et au bout du compte, vu les difficultés de beaucoup de coureurs à terminer, je ne vais pas me plaindre et accepter avec fierté ce résultat. Je m'étais mis la pression tout seul, je pensais que ça allait se courir tout seul, comme ça, et cela montre que j'ai eu la mémoire courte sur le coup.

    C'était "Mission Foupoudav' " : je paie entre autres les conséquences de mauvais choix à l'entraînement. Je vais revoir où ça a coincé, ce qu'il va falloir ne plus refaire. 24 heures après, je n'ai pas beaucoup de courbatures, il s'en est fallu de peu pour que j'aille trottiner cet après-midi, mais il pleut et je préfère assurer la récupération encore jusqu'à demain soir ou peut-être mardi. Le fait de courir une heure de plus que prévu m'a fait attraper plein de coups de soleil : nuque, bras, mollets.

    La malédiction de Chavagnes se poursuit donc : après 2003 et sa célèbre canicule et mes laborieux 10h34', puis 2004 et mes difficiles 10h12' suite à un malaise suivi d'un gros coup de mou et 2005 et ses 10h42' suite à un gros malaise, voici 2007 et ses 10h51' sans excuse cette fois-ci, car la météo était presque idéale, ni trop fraîche ni trop chaude (sauf à la fin), ni trop venteuse (le vent qui apportait de la fraîcheur au bon moment), le parcours impeccable même avec ses quelques passages en forêt sur des chemins gravillonneux, l'ambiance de fête d'un championnat de France où je ne me suis jamais retrouvé seul. A chaque fois, dans les mois qui suivirent j'ai réussi à faire un chrono de moins de 10h. Pas cette année, ce n'est pas au programme, mais j'ai quand même un nouveau 100km dans 3 semaines, pour "le fun".

    à+Fab**


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