• Transe Gaule 2014 : étapes 7 et 8

    CR étapes 7 et 8

    Etape 7 : Doué la Fontaine – Monts-sur-Guesnes (58km)

    Deuxième semaine, encore 43 rescapés. Pas trop de dégâts dans le peloton, mais des releveurs qui sifflent et des tendinopathies qui apparaissent en plus des sempiternelles ampoules ou coups de soleil. Veinard, je le suis quand je constate qu’en ce début de deuxième partie je n’ai rien, mis à part mes petits problèmes d’arythmie cardiaque que je ne sais pas dans quelle catégorie placer.

    Le départ de Doué la Fontaine au sortir de la nuit se fit dans une bonne ambiance, sans doute la moins grande longueur d’étape de la veille et de celle d’aujourd’hui ont-elles remonté le moral des troupes. C’est vrai que la traversée de la Bretagne avec l’allongement des distances des étapes précédent la Loire ont pesé sur les organismes.

    J’ai couru les 3 premiers kilomètres avec Rudy, venu faire son footing matinal avec nous, mais je dus le laisser continuer avec les copains au bout de quelques temps en raison d’une nouvelle tachycardie. 30 secondes de pause pour bien respirer et me calmer et je suis reparti. Trois autres arrêts du même type vont venir perturber ma bonne marche mais je n’ai pas cédé pas à la panique et me suis reconcentré pour continuer ma route. Sur mon tableau de marche, j’accusais alors un débours de plusieurs minutes et plusieurs coureurs avaient pris la poudre d’escampette. Je me mis en tête de les reprendre un à un si plus aucun arrêt imprévu ne surgissait.

    A Montreuil-Bellay, je comptais 5’ de retard sur mes plus belles étapes et au loin j’apercevais des coureurs (Jean Michel, une Taïwanaise, Patrick) alors que je venais de repasser devant Angel. Le vallonnement me convenait et après le second ravitaillement, je dépassais et laissais sur place mes prédécesseurs. Au ravitaillement de Loudun, Patrick me reprit et nous avons traversé la ville ensemble, ensuite il profita de sa bonne vitesse de base et d’une partie plus roulante pour s’éloigner progressivement. Il me prendra 8’ en 14km. J’ai bien fini cette étape, mais n’ai pas réussi à atteindre mon objectif (5h48’ option gourmande, moins de 6h option tentée et réussie l’an dernier, plus de 9,5km/h soit mettre moins de 6h06’) : je termine en 6h08’39 mais content quand même car j’ai repoussé encore un peu plus les coureurs situés juste derrière moi au général.

    A Monts sur Guesnes, on a enfin pu occuper le gymnase terminé depuis 4 ans mais qui comportait des malfaçons interdisant toute occupation humaine. Bon, il fallait laisser les chaussures à l’entrée et porter les valises, mêmes celles à roulettes, mais c’était un luxe par rapport à la salle exigüe des autres années.

    Le pot à la Mairie suivi du repas au restaurant ont été des moments sympathiques, resserrant les liens entre les coureurs surtout ceux qu’on ne voit pas souvent car arrivant plus tard.

    Seul bémol à cette belle journée – sans compter la pluie qui s’est invitée en fin d’étape – c’est l’abandon de Mathieu Fréville, trop handicapé par ses releveurs et qui ne pouvait assurer un tempo suffisant pour atteindre Monts dans les délais. A noter aussi les 2,5km de rab d’Hervé, le vainqueur de l’étape qui a été trop vite et qui a suivi un fléchage erroné de la part du flècheur. Le fléchage ça ne doit pas être évident à faire même pour quelqu’un d’aguerri, je ne sais pas si je serais capable de l’assurer sans moi-aussi me tromper.

    Etape 8 : Monts-sur-Guesnes – Angles-sur-l’Anglins (63km)

    On nous pose souvent la question : « Qu’est-ce qui vous fait courir ? ». Il aurait fallu venir courir la première heure de cette étape pour comprendre. Nous sommes partis à 42 coureurs peu après 6h30 sous un ciel complètement dégagé, il faisait donc frais un peu aussi. C’est encore une fois parti vite, même moi, mais j’ai su me contrôler pour revenir à un rythme moins soutenu. Mais je piaffais d’impatience de voir si j’allais une nouvelle fois avoir mes ennuis. Et bien, pendant plus d’une heure, je n’ai rien eu, j’ai anticipé les extrasystoles et n’ai pas déclenché de tachycardie. 6 coureurs se sont vite détachés, un mini groupe de 6 s’est formé derrière, dont je faisais partie, puis derrière, la file des autres coureurs s’étalait sur la route légèrement vallonnée menant à Châtellerault. Je restais en retrait de ce mini paquet car je trouvais que le rythme adopté était un peu trop rapide et je voulais rester à l’écoute de mes sensations. J’avais quand même mis la musique pour penser à autre chose et pour profiter du paysage d’une autre façon.

    9,7km/h de moyenne pour la première heure, j’étais sur de bonnes bases et quelques côtes un peu plus pentues ont commencé à venir perturber ma cadence. J’en profitais pour tester ma capacité à monter sans alterner course et marche et sans faire augmenter trop le rythme cardiaque. En haut d’une côte, j’ai eu une petite alerte, je me suis arrêté pour récupérer, moins de 30 secondes, et je suis reparti en me demandant s’il y allait en avoir d’autres. Au premier ravitaillement, je ne me suis arrêté que le temps d’échanger mes bouteilles et de prendre une banane et deux biscuits, 50 secondes au total, et j’ai donc remonté et dépassé peu à peu tous les coureurs du groupe de poursuivants. Seuls Jean Michel et Patrick sont restés devant, mais à moins de 200m. L’arrivée à Châtellerault puis sa traversée se sont bien déroulées, je suis passé au ravitaillement N°2 en 3h06’ et j’en suis reparti juste avant mes deux compères. Seul Patrick arrivera à me suivre et me dépassera au ravito N°3, juste au début de la longue route menant à Pleumartin. 4h03’ au km 39,5 me convenaient. Sur cette longue portion sinueuse et vallonnée située entre Châtellerault et ce troisième ravitaillement, j’avais pris du plaisir à constater que plus aucun ennui n’était venu me perturber, ainsi au début de la D14 que naguère j’avais appris à détester j’avais encore plein d’énergie et la volonté de ne pas mollir, au contraire, j’avais envie d’en remettre une seconde couche. Patrick étant trop rapide sur le plat n’eut pas de mal à me distancer alors je me fixai un nouveau challenge : essayer de revenir le plus possible sur Stephano, le coureur Italien, parti avec les 5 premiers du général.

    A Pleumartin, après 10km fait en 1h01’ (passage du marathon en 4h20 et du 50ème km en 5h09’) j’ai appris qu’il avait une dizaine de minutes d’avance sur moi, et que Patrick était intercalé entre nous deux. Beau challenge en perspective. L’objectif devenait faire moins de 6h30’ mais ma marge était ténue, il ne fallait pas flâner et trop regarder les papillons ou autres bestioles. C’était redevenu vallonné et sinueux, avec quelques portions ombragées bienvenues.

    Je vais atteindre mon objectif chronométrique mais Stephano va conserver 5’ d’avance sur moi à l’arrivée. J’avais limité les dégâts et en fin de compte m’étais rassuré quant à ma faculté de pouvoir accélérer dans la seconde partie d’étape.

    Je finis 8ème en 6h29’47 et reste 7ème au général.

    Maintenant, c’est l’heure de l’apéro pour l’anniversaire de Nicole, puis restaurant à 19h30 avant une nouvelle nuit que j’espère bonne. Demain, ce sera un autre jour et 69km au total (étape entre Angles et Saint Sulpice les Feuilles que j’ai surnommée « étape érotique » en souvenir de Serge G. (Gainsbourg bien sûr).

    Allez, à+Fab*******€* 

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