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petit tour d'horizon de mes camarades de jeu TG 2010
Ma 5ème Transe Gaule : les autres coureurs et moi.
Les deux potes.
Tout d'abord, je commencerai par Jean Pierre Richard* et Robert Miorin*. Sans eux, j'aurais raté une des plus mémorables étapes des 90 que j'ai courues depuis 2005 en France. Pourtant ce fut aussi une des plus lentes, mais quand je me suis accroché à leur duo comme une bernique à son rocher, j'étais à la dérive. Je venais de connaître un mauvais moment dû à une longue tachycardie (qui m'a arrêté ou freiné pendant 1h) et ils sont venus aux nouvelles et ont souhaité rester avec moi. Je leur ai dit que ça irait mieux plus tard et les ai laissés continuer à avancer pour ne pas compromettre leur première étape. Quand j'ai eu fini par aller mieux, je les ai rejoints et je suis resté avec eux, bien au chaud, dans ce grupetto ou éclats de rire et blagues fusaient dont certaines furent certes parfois un peu lourdes, mais le temps a passé et cette sorte de road movie à trois puis à quatre quand nous avons été rejoints par Gwen Le Ny* nous rendit la route moins monotone.
Jean Pierre*, dès que je l'ai vu, je l'ai adopté : un mec bien, sympa, le cœur sur la main, à l'accent du sud-ouest donnant un peu de soleil dans la grisaille de mes interrogations, un gars à qui je souhaitais de tout mon cœur qu'il aille jusqu'à Gruissan sans blessures, ce qu'il réussit à faire de manière admirable ayant pour sa première TG trouvé le compromis entre course et prudence. On a souvent été voisins de gymnase car je lui prenais son sac pour lui préparer un endroit où s'installer, l'un achetant pour l'autre de quoi grignoter après les étapes. A appris quelques mots de patois à notre contact comme l'expression « avec parcimonie ».
Autre coureur au verbe accentué côté sud-ouest, l'ami Robert Miorin*, que j'avais déjà rencontré lors de 24heures, et dont je savais qu'il n'aurait pas de soucis particuliers à rejoindre la côte méditerranéenne pour peu qu'il soit prudent. Et quand je le voyais, avant ou après les étapes, je sentais qu'à tout moment il allait sortir une connerie et me faire marrer pendant de longues minutes. Il a connu les affres des débuts de blessure mais a su résister et reprendre le contrôle pour terminer sa TG de belle manière.
Les français, bretons purs ou d'adoption.
J'ai pris aussi beaucoup de plaisir à retrouver des coureurs que j'avais déjà fréquentés sur d'antérieures Transe Gaule ou sur des courses bretonnes (la Gérard Denis 2009 par exemple). Si l'on commence par les français, certains étaient déjà étoilés comme Philippe Gallou*, les 3 Fred, Frédéric Gallais*!, Frédéric Morand*, Frédéric Borel*!, Gwen Quéant*, et d'autres à la recherche de leur première étoile, Stéphane Madec, Gwen Le Ny, Gérard Habasque, Jean Claude Colliou.
Mis à part Jean Claude contraint à l'abandon dès les premiers kilomètres de la 15ème étape mais avec plus de 900km de faits quand même, les autres sont tous allés au bout de l'aventure, certains retrouvant en fin de TG une fraîcheur et une vitesse faisant que je n'ai pas pu les suivre et que je les enviais : Fréd Gallais**! qui s'est mué en grimpeur digne des Tours de France cycliste et qui me déposait gentiment au pied d'une ascension alors qu'en côte je ne suis pas réputé pour être un nain. C'est qu'il était très fort le bougre, mais de temps en temps l'appel du sommeil lui faisait faire une petite sieste en pleine course, un peu comme le lièvre de la fable. Mais il a réussi une belle course quand même, chapeau Fred** le kéké du bocage. Un autre Fred, Borel**, bi-étoilé maintenant, qui vient de la région rennaise et qui lui aussi a fini sa TG en trombe, résultat d'une gestion rigoureuse et sage au début, là où ça fait mal si on joue aux Fangio de l'ultra. Il est monté en puissance et s'est fait plaisir dans les descentes. Imaginez un Super Fred doté de la capacité de grimpeur du premier et de celle de descendeur du second et vous imaginez que le podium des étapes ne serait pas loin.
Le 3ème Fred, Morand**, qui a géré toute sa course sans doute en repensant à l'an dernier quand il connut de très sévères problèmes cardiaques (infarctus) et qui à l'époque ne pensait certainement pas conquérir cette nouvelle étoile. Ce ne fut pas facile je crois, mais tu es allé jusqu'à Gruissan : respect Monsieur Fred** !
Philippe Gallou**, je ne l'ai pas vu beaucoup pendant les étapes car il était derrière, mais je l'entendais avec son rire si communicatif qu'il vous en faisait oublier les douleurs et autres soucis. Et le soir dans les gymnases, quelles bosses de rire on a pu prendre, parfois rien qu'à l'entendre partir à rire ! Je ne parlerai pas de la dernière soirée où on s'est tellement marrés que j'en ai encore des courbatures aux zygomatiques à ce jour. Prudence et humour semblent avoir été les deux mamelles auxquelles il s'est accroché pour aller jusqu'à Gruissan.
Gwen Quéant**, le futur « traverseur de grands espaces froids » au Canada en avril 2011. Il a obtenu sa seconde étoile connaissant des hauts et des bas, tantôt dans la même étape où il était devant, puis derrière, tantôt d'un jour sur l'autre où finissant moribond il nous enflammait le lendemain comme si la veille n'avait pas existé. Sans doute adepte de l'accordéon ou peut-être donnant tout ce qu'il a dès le départ puis advienne que pourra ! Bravo quand même Monsieur Gwen**.
Son homonyme, Gwen Le Ny*, avec qui j'ai fini la première étape en compagnie de JP et Robert, a gagné de belle manière lui aussi sa première étoile, se permettant même de terminer les dernières étapes à de belles places tant il avait su gérer son affaire. Sa place au centre des salles ou gymnases n'était pas sans me rappeler celle que désirait occuper Mike Friedl lors de la TransEurope pour installer son couchage. Un rapide coup d'œil circulaire permettant de voir tout le monde c'est pour cette raison que Gwen a choisi cet endroit stratégique.
Stéphane Madec*, le Loup aux pieds verts, qui a bien mené son périple malgré des hauts et des bas mais qui termine très fort. J'avais l'impression d'être le Petit Chaperon Rouge en milieu de Transe Gaule avec une bonne avance sur le Loup et je me suis fait progressivement rattraper puis dévorer par le Loup dans les dernières étapes.
Gérard Habasque*, lui aussi a pris sa revanche sur une première tentative avortée il y a 3 ans. Les seules fois où je l'ai vu en course ce fut quand il s'était trompé de route pour faire 4km supplémentaires ou au début quand il partait avec le groupe des « 7h30 » et qu'il me reprenait l'heure de décalage.
Les autres français:
Eric Derivaz***, le savoyard, fidèle à son habitude qui termine une nouvelle fois en bonne place malgré une partie de yoyo en milieu de course.
Autre savoyard, Pascal Ryaskoff* qui fut régulier pendant la première moitié de la course puis qui fut touché par les blessures par la suite. Il a connu quelques jours de galère mais s'est bien repris par la suite. On a souvent couru ensemble, ou au moins à vue, mais comme c'était un meilleur finisseur que moi, il terminait loin devant. Dans les dernières étapes, il a connu les affres de la frustration de ne pouvoir aller plus vite qu'il l'aurait voulu.
Laurent Saint-Martin* a fait une belle course malgré sa période de blessures qui lui a fait terminer certaines étapes loin du niveau auquel il avait terminé les premières. Très sympa, très posé dans ses propos, félicitation après avoir gagné l'Étoile Savoyarde d'avoir réussi à conquérir celle de finisher de la TG.
Romain Valle** aurait pu sans problèmes aller jusqu'à Gruissan, mais à court de motivation, sans son camarade des routes de France Daniel Müller*******, il a préféré nous laisser continuer sans lui.
Jean Michel Frémery* a terminé sa TG, sans doute frustré de n'avoir pu faire les étapes de manière régulière. Il prenait toujours un départ rapide et très souvent il s'écroulait sur la fin. Les fois où il ne mollissait pas il faisait de belles étapes.
Maurice Chenais*, sexagénaire vaillant, en constante progression au fil des premières étapes tant et si bien qu'il avait réussi à atteindre la 4ème place à l'issue de la 9ème étape, s'est retrouvé soudain face à la blessure : grosse dégringolade dans la seconde partie de la course qui le sortit du top 10. Il a été joueur, mais sur la TG ça ne paie pas toujours et le débours peut être très important à la fin. Une minute de prise lors des premières étapes sur des accélérations peuvent se payer cash 10 fois plus en fin de course.
Didier Cartreau* est bien placé pour le savoir, lui aussi ayant fait les frais de sa trop bonne première partie de Transe Gaule, mais tous les coureurs auraient agi comme il l'a fait s'ils avaient eu la chance de se retrouver en tête du général alors qu'ils ne l'avaient pas prévu. Les blessures l'ont obligé à côtoyer le milieu puis l'arrière du peloton et les pertes de temps furent conséquentes. Heureusement pour lui que le matelas constitué lors des deux premières semaines était assez confortable pour ne pas se faire sortir du podium ! Petit regret le concernant : on ne l'a pratiquement jamais vu après la course, il préférait s'isoler dans son camping car alors que la véritable vie de la Transe Gaule se passe justement aux gymnases, après les étapes.
Les femmes : les françaises.
Dans le même style que Didier, Brigitte Bec-Cètre* que je ne voyais que lorsqu'elle me reprenait l'heure de décalage des départs en début de Transe Gaule ou alors pendant certaines des étapes du Massif Central quand elle ne pouvait plus avancer. On aurait aimé qu'elle fût plus présente aux gymnases, pour vivre la TG de l'intérieur et ne pas s'en couper. Sur ces courses à étapes, on apprend plus à regarder les autres, à leur contact, qu'à rester dans son coin.
Marie Jeanne Simons*** a fait son petit bonhomme de chemin sans faire de bruit réalisant une belle course, atteignant son objectif d'être à plus de 7km/h au final. Sa joie communicative a souvent égayé les longues routes interminables et apporté un peu se soleil supplémentaire aux fins d'après-midis passées dans les salles.
Françoise Perchoc*, Madame AUDAX, a tenu la distance et la cadence et je ne l'ai jamais vue sans un sourire. Bravo, ce n'était pas évident avec une spécialité plutôt orientée vers la marche de réussir à tenir et les délais et la belle moyenne (6,5km/h).
Annie Monot* a vu et a conquis son étoile de finisher en se rendant compte du fossé existant entre les courses de 100km ou de 24h et ce genre d'épreuves où tous les jours il faut aller à la mine. Son arrivée à Gruissan était tellement une libération pour elle qu'elle en était tout émoustillée.
Mireille Cormier n'a pas eu la chance ni les ressources mentales et surtout physiques d'outre passer ses blessures et a dû se résoudre à nous quitter prématurément. Elle a établi un nouveau record : arrivée seulement 4 secondes avant le cut-off sans lequel la course n'aurait aucun intérêt.
Le couple : Cathy et Vincent.
Quel dynamisme les tourtereaux ! La « petite » Catherine Massif*! a sans doute tout connu sur la Transe Gaule mises à part les grosses blessures. Mais moralement, elle a eu des pics et des creux. Sa fin de Transe Gaule par contre fut d'une fluidité remarquable. Sa petite foulée efficace me laissait sur place sur le plat et dans les descentes et je n'arrivais pas à combler le retard pris quand la route recommençait à monter. Seconde féminine de l'épreuve à seulement 4h de la première marche.
Et Vincent Perreau*!, que dire ? Belle course gérée sans trop de blessures sauf sur la fin où les releveurs lui ont rappelé que l'ultra à répétition les titillait. Une belle 9ème place au final.
Les autres filles : les étrangères.
D'abord Carmen Hildebrand* qui a essayé sans réussite de me chiper ma 17ème place que je n'aurais pas laissé filer comme ça même en étant très mal dans la dernière étape. Très gentille mais ne supportait pas qu'on l'accompagne, allant jusqu'à pousser de grands cris quand on voulait se montrer galant. On a souvent terminé l'un derrière l'autre, les écarts parfois étant inférieurs à la minute.
Ensuite, Martina Nemeckova*, la coureuse tchèque, qui avait une drôle de manière de faire, ne supportant pas qu'on la dépasse, perdant par là même une précieuse énergie qui lui a souvent fait défaut en fin d'étape. Ses départs étaient la plupart du temps très, trop, rapides et elle terminait loin derrière. Il était difficile de la rattraper, mais quand on l'avait dépassée, deux minutes après elle n'était même plus au contact, lâchée irrémédiablement.
Puis on arrive à Regina Van Geene*** du groupe des bataves tri-étoilés. Quel sourire quoi qu'il advienne ! Toujours aux nouvelles pour savoir si cela s'était bien passé pour moi. Belle course pour cette ancienne gagnante de la course.
Sigrid Eichner***** toujours aussi « aimable », prenant tous ses aises dans n'importe quel lieu où nous étions hébergés, ce qui fut parfois très gênant. Mais malgré ses travers et son allure « brut de décoffrage », quelle grande dame de l'ultra ! Je ne sais pas si quelqu'un au monde peut se vanter de lui arriver ne serait-ce qu'à la cheville en ce qui concerne tous les marathons et ultras qu'elle a courus : plus de 1000 !
Les coureurs étrangers
Les Hollandais
Il y a d'abord Jan Nabuurs***€, le vainqueur de l'épreuve, celui qui n'avait jamais eu que la place du couillon lors de ses participations aux Transe Gaule ou TransEurope, et il était dit que cette année le podium pouvait enfin s'ouvrir à lui. Il a été relativement sage par rapport à l'attitude qu'on lui connaissait : pas ou peu de jours où il est parti à l'attaque sans réfléchir comme il le fit sur les autres courses, payant cash le lendemain sa conduite téméraire. Cette année, il était placé en embuscade attendant que le ménage se fasse tout seul, ce qui ne veut pas dire qu'il n'a pas participé lui aussi aux tâches ménagères qui consistaient à miner quelque peu la tête de course. Il a su attendre son heure et a terminé ses étapes et la Transe Gaule dans un état de fraîcheur remarquable. Bravo champion !
Je ne présente pas Theo Kuijpers***, qui termine sa 3ème TG après la TransEurope de 2009. toujours très discret, arrivant tard dans les derniers, mais toujours avec une bonne avance sur le cut-off. A beaucoup souffert d'ampoules aux pieds sur les dernières étapes, ce qui en augmente son mérite.
Jos Broersen***, le quatrième passager du véhicule de Jan, a gagné aussi sa troisième étoile. Adepte des départs rapides, sans doute pour lâcher le cut-off, je le reprenais après une dizaine de kilomètres. Ne paie pas de mine mais avance bien quand même.
Le 5ème coureur provenant de Hollande, d'Amsterdam plus précisément, est Erwin Borias* qui a fait une belle course, terminant à la 15ème place. Souvent derrière moi dans la première partie de la TG, il a fini devant, ayant conservé la fraîcheur qui m'avait fui pour les dernières étapes. Sa coiffure, à la Kojac, me l'a souvent fait prendre pour Maurice ou même Jean Pierre.
Les allemands.
Pour plagier la phrase d'un footeux « le foot ça se joue à 11 contre 11 et ce sont toujours les allemands qui gagnent » je pourrais dire « sur la Transe Gaule on part tous trop vite sauf les allemands qui vont lentement et à la fin on ralentit tous sauf les allemands qui accélèrent alors ».
Ullrich Zach**€ est devenu un modèle de gestion des courses à étapes. Déjà impressionnant sur la DL, puis sur la TG 2007 où il termine juste derrière moi après une formidable remontée, ensuite sur la TEFR où sa 16ème place est la conséquence d'une gestion optimale de sa course, sur la TG 2010 il a récidivé, se payant même le luxe de terminer plusieurs des dernières étapes à la seconde place. 7ème au général à 9,756km/h de moyenne il fait mieux que lui-même en 2007 et moi en 2008.
Dans le même style, Reinhold Lamp* avec qui j'ai couru quelques étapes ou morceaux d'étapes. Au début je finissais devant lui mais au fur et à mesure qu'on descendait vers le sud il a pris de la vitesse et s'est placé pour conquérir une belle 13ème place prenant la tête du peloton des seconds couteaux.
Markus Thiessen* a réalisé lui aussi une belle TG , au GPS dans lequel il avait programmé toutes les étapes et mise à part une fois, à Châtellerault où je l'ai repêché car il s'était égaré, le reste du temps son GPS fut fiable. Souvent dans les mêmes eaux que moi, surtout sur la fin.
Jobst Von Palombini*, professeur d'anglais mais allemand et un peu italien. Il m'a fait peur au début quand je l'ai vu faire des accélérations à me laisser sur place comme sur la voie verte juste avant Guer alors que juste avant il se morfondait à un ravitaillement. Parfois je le dépassais quand il était en perdition puis soudain il reprenait du poil de la bête et terminait encore une fois à toute pompe. Il a pris confiance en lui au fil des étapes, n'hésitant pas non plus à prendre de gros risques. Il n'a pas payé sa témérité et s'est souvent offert le podium. 3ème au final, c'est assez surprenant, mais ses 10,5km/h de moyenne prouvent qu'il avait de la caisse en plus d'une bonne vitesse de base (33' sur 10km, 2h45 sur marathon, ça aide).
Saïd Kahla*, allemand et algérien d'origine, traducteur des briefings de JBJ, médecin toujours prêt à donner des conseils ou des informations, je ne l'ai pas souvent vu lors des 10/12 premières étapes sauf le soir aux gymnases, mais dès que de longues descentes sont venues agrémenter le parcours, je l'ai vu et j'ai admiré ses qualités de descendeur. On termine ensemble la dernière étape, franchissant l'arche de Gruissan main dans la main.
Andre Lange* qui n'a pas eu de chance lors des 3 dernières étapes payant certainement plein tarif les longues chevauchées auxquelles il s'était livré avec l'ami Fred Borel**! les jours précédents.
Termine à l'extrême limite du cut-off à la dernière étape. Ouf !
Baldur Buchwald* a fait une course discrète, je ne le connais que depuis le soir où nous avons déjeuné ensemble à St Sernin sur Rance. Il semble ne pas avoir eu trop de soucis mises à part quelques tendinites assez fréquentes dans le peloton. Est allé au bout, c'est déjà un exploit.
Le doyen des coureurs, Richard Hofbauer**, fut en forme croissante tout au long de la TG et il n'était pas rare sur la fin que j'aperçoive son véhicule accompagnateur ce qui signifiait qu'il n'était pas très loin derrière moi. Il a un très grand respect pour moi, certainement autant que moi j'en ai pour lui. Au début de la Tg, il a pris des risques comme il l'avait fait sur la TEFR, mais cette fois il a su garder raison et se modérer pour ne pas connaître à nouveau l'abandon.
Les autres coureurs étrangers.
Microbe, Michel Robert** a effectué une Transe Gaule des plus parfaites, terminant à la 4ème place, sans doute en ayant pris beaucoup de plaisir, pris beaucoup de risques aussi (la TG 2008 ne lui ayant pas servi de leçon pour rester parfois prudent) mais cela a fini par payer. Bravo et belle moyenne à plus de 10,2km/h) pour ce coureur originaire de Belgique.
Son compatriote Jos Van Den Hende* a réussi à rester au-dessus des 8km/h de moyenne et sa 22ème place au général témoigne de sa régularité. Souvent devant moi lors des premiers kilomètres des étapes et il est parfois resté à vue pendant plusieurs heures avant de décrocher progressivement. A fait une belle fin de course.
Le suédois, Mickael Andersson* s'est montré digne successeur de ses compatriotes Matthias** (TG 2005 et 2008, TEFR2009) et Andréas Falcke* (TG 2008, TEFR2009). Finit 5ème en raison de blessures invalidantes lors des étapes de montagne où les descentes étaient trop douloureuses.
Ahn Byeung Sik*, de Corée du Sud, que je connaissais depuis la TransEurope où il avait couru les premières étapes puis s'était blessé aux releveurs sans doute en raison d'une course trop déstructurée : il prenait tout un tas de photos avec un gros appareil et effectuait des accélérations pour rattraper le groupe. Cette année, il a recommencé puis a vite compris que les photos passaient en seconde position et que le plus important était quand même de ne pas abandonner. Il a néanmoins beaucoup souffert et ce qui n'a pas arrangé les choses c'était la barrière de la langue. J'ai été un des seuls avec JBJ à communiquer avec lui.
Enfin, le Monsieur 8 étoiles, Don Winkley********, qui devient par la même l'unique participant a avoir couru toutes les TG sans jamais abandonner. Américain, Texan, a connu parfois le système D alors que d'habitude il avait des accompagnatrices. Il a réussi a avoir pour la plupart des étapes un ravitailleur personnel pour les 30 premiers kilomètres.
Je n'oublierai pas dans ma liste les malchanceux, ceux pour qui l'aventure s'est arrêtée trop tôt comme Jean Jacques Moros* qui a été contraint à l'abandon sur forte tendinite.
Il y avait aussi Didier Petit, coureur normand, qui a lui aussi regagné ses pénates plus tôt que prévu à cause de ses releveurs.
Mireille dont j'ai déjà parlé, blessée aux releveurs et Ian Coldicott le britannique qui a baissé pavillon dès le 3ème jour en raison d'un genou très vite devenu énorme.
Voilà mon petit tour d'horizon des coureurs que j'ai eu le bonheur de rencontrer ou de revoir. Un petit portrait peut-être parfois sans concession, mais j'avais envie de rendre hommage à tous mes compagnons de route et de galère.
Bonne récupération à tous et à bientôt pour une prochaine grande traversée.
à+Fab5*
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Commentaires
Merci pour ce résumé que je viens seulement de découvrir.
Tu as parfaitement brossé le portrait de chacun de nous.
La Transe Gaule commence à me chatouiller alors que je m'étais promis d'arrêter à 2 étoiles.
2011 sera pour moi une nouvelle aventure, je connais mes limites désormais et je saurai encore apprivoiser ce coeur diminué au 1/4 mais qui me surprendra toujours.
Je serai ravi d'être à nouveau pas trop loin de ton bivouac en août 2011.
Bonne fêtes de fin d'année
Fred**