• Transe Gaule 2014 : étape 11

    CR étape 11 : Bourganeuf – Peyrelevade (49km)

    La plus courte étape de la Transe Gaule, si l’on excepte l’ultime qui mènera les coureurs sur la plage de Gruissan, pouvait s’avérer piégeuse. Quelle stratégie adopter ? Se réserver en vue de la suivante de plus de 75km ? Y aller à fond et advienne que pourra ? Se faire plaisir ?

    J’ai choisi mon option : me faire plaisir et comme le plaisir de faire une belle étape rapide n’a pas d’équivalent, j’ai opté pour un petit peu de la deuxième option.

    Départ poussif dans Bourganeuf et surtout à la sortie de la ville quand sur 1500m le pourcentage avoisine les 10 voire les 15% par endroits. Donc j’eus du mal et je me retrouvai bientôt lâché par des coureurs qui sont le plus souvent derrière : René, Alain, Angel, Stephano, JP et Philippe… Quand le profil est devenu plus correct, je me trouvais un petit rythme en aisance musculaire et respiratoire et remontais peu à peu sur ces coureurs sauf Alain et Stephano qui avaient des jambes. Le profil n’était plus à la montée, beaucoup de portions descendantes, de faux-plats montants ou descendants, cela permettais de faire remonter la moyenne : j’étais encore à moins de 9.

    Passage au Compeix km 7 en 46’, puis passage au ravito N°1 km14 en 1h25’. la moyenne allait mieux et moi aussi. Je venais de dépasser Hervé qui ne pouvait plus vraiment courir sans ressentir ses douleurs au genou et à la hanche je crois. La suite du parcours soi-disant en côte vers Royère de Vassivière était bien sympa : des côtes, il n’y en avait pas vraiment et je me disais qu’elles seraient beaucoup plus difficiles vers Faux la Montagne et même vers l’arrivée.

    Passage à Royère km22 en 2h13, j’avais presque retrouvé ma moyenne « objectif du jour » (le 10 à l’heure. A ce moment, j’étais 5ème, j’avais dépassé mes compagnons de la montée dans le dernier raidillon vers ce village. Dans la descente je déroulais et atteignais le ravito N°2 en 2h34’ pour 26km. Pile poil du 10 de moyenne ! J’étais content et connaissant la suite jusqu’à Faux la Montagne, je repartais du ravito en maintenant la cadence. Le long du lac de Vassivière, je me remémorais les vacances passées ici il y a quelques années. L’ombre qui était pratiquement présente tout du long depuis le départ maintenait une bonne fraîcheur : temps idéal pour courir, mais je savais qu’après le lac il y avait une partie un peu découverte où le soleil allait peut-être chauffer un peu. Je mis de l’écran total pour protéger mes tatouages, les nouveaux, comme je le fais tous les jours depuis Roscoff. Souvent, Etienne l’accompagnateur d’Alain me rattrapait en voiture pour me demander si ça allait et pour trouver un endroit où se garer pour attende Alain. Il était avec Mathieu qui a abandonné suite aux blessures aux releveurs de la première semaine. Ils sont sympas et on se marre bien. Ils m’ont pris en photo peu avant Faux là où se trouve un banc baptisé le banc des Gaulois par JB.

    Arrivé à Faux, 3h27’ pour 34,2km, nous avons eu droit au comité d’accueil de la ville au niveau du 3ème ravitaillement. Speaker, musique, applaudissements… de quoi en repartir boosté. Un petit coup d’œil en passant vers l’étoile gravée en creux dans un bloc de granite au niveau du camping (je ne sais pas si beaucoup savent qu’il y a ça ici) et dans la descente au loin j’aperçu un coureur non identifié, mais en jaune fluo quand même. Qui était-ce ? Curieux comme tout, je me dis que je n’allais pas tarder à le savoir. J’ai mis 7km pour le rattraper : c’était un Taïwanais, le plus petit des deux de tête, et je pensais qu’il était cuit – ce qu’il était sûrement avant qu’il ne s’aperçoive que je lui revenais dessus. Après le ravitaillement N°4 au km42,3 en 4h13, au bord d’un lac, le Taïwanais repartit et dans la montée il s’arrêta pour prendre des photos. Je le dépassais en pensant qu’il ne suivrait pas. Il y a beaucoup de coureurs, surtout chez les asiatiques, qui détestent se faire dépasser en courant, alors ils s’arrêtent, font semblant de faire quelque chose ou nous applaudissent. Lui, il s’est arrêté prendre des photos et je ne pensais pas que 10’ après il allait me déposer sur place et me distancer d’1’30 sur la ligne d’arrivée. Mais je reconnais qu’il est quand même beaucoup plus rapide que moi.

    Je finis en 4h55’51s à la 5ème place, loin derrière Stéphane vainqueur de sa 3ème étape, mais pas si loin de Carmen, seconde, et de l’autre Taïwanais. Derrière moi, Stephano et Alain ont fini ensemble, à 9’, puis suit Angel, René, Jean Michel… dans l’ordre « habituel » du classement. Seul Hervé était porté manquant dans la tête de course. Il est arrivé beaucoup plus tard, avec des coureurs à qui il prenait souvent 2 ou 3h. Mais quand on est blessé et qu’on est contraint de marcher pour ne pas avoir trop mal, il faut savoir l’accepter, ce qu’il a fait. J’espère pour lui que les jours prochains vont s’avérer meilleurs afin qu’il fasse une seconde partie de TG pleine de plaisir.

    Demain, 2 départs : 6h et 6h30. Je ferai partie du second groupe. L’étape est longue : Peyrelevade – Mauriac 75km au moins ; beaucoup n’arriveront qu’après 18h voire même plus tard.

    à+Fab******€*

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