• Suivi Transe Gaule : 2ème étape

    Ce qui est difficile quand on a couru 129 étapes de la Transe Gaule et 118 des TransEurope, c’est de trouver matière à raconter l’étape du jour sans avoir à radoter. Ceux qui ont déjà lu les CR précédents doivent se barber car c’est toujours la même chose.

    Aujourd’hui, j’aurais aimé changer un peu – je vais essayer – pour narrer les 64km qui m’ont mené de Plounévézel à Pontivy.

    Départ comme hier, sauf qu’il faisait à peine jour (à 6h30 il fait plus noir qu’à 9h17). Tant pis, je suis parti sur un rythme assez rapide pour moi et je me suis retrouvé dans les 10 avant d’avoir atteint Carhaix pourtant situé à 2,2km (cf Road book) de Plounévézel et en plus je marchais dans les côtes (25 foulées et 10 pas de marche, puis ça m’a gonflé de compter et je le faisais l’alternance en côte à mon instinct). Derrière, personne ne me revenait dessus, mais ceux de devant m’avaient largué. A Carhaix, je me suis arrêté regarder les statues des sœurs je-ne-sais-plus-leur-nom, un taïwanais croyant que j’étais perdu m’indiqua le chemin à suivre et je repris ma course. Sortie de Carhaix, je rattrape une taïwanaise et Jean Michel puis l’horizon bien dégagé je me mis à accélérer. 6km d’échauffement puis le rythme de croisière pour le plus longtemps possible.

    Au Moustoir, km8, en 46’, j’avais 4’ d’avance sur mon record de 2008 puis à Paule, km14 en 1h24 j’en étais à 6’ de gagnées. Le ravito pris en 1’15 (c’est précis car mon GPS a enregistré ces données) je continuais tranquillement vers le prochain objectif : le début du canal situé au km26 et où se situait le second poste de ravitaillement.

    Glomel , km18 en 1h50, puis le début du canal à Pont Aofred (ou un truc du genre) en 2h33’ pour 26km (10’ d’avance sur le meilleur Fab). Le canal comme à son habitude était calme, beau, bucolique, avec de temps à autres quelques promeneurs avant de rencontrer un  groupe de taïwanais lâché pour la circonstance en mode récréation. A mon passage, les encouragements et appareils photos y allaient de bon cœur. Je fis un arrêt « petit-caillou-à-la-con-dans ma chaussure » et m’aperçus que je n’étais plus seul : Hervé me suivait et se rapprochait doucement. Pas grave car il a un niveau supérieur au mien. Par contre j’étais étonné de ne pas voir certains coureurs qui étaient hier devant moi.

    A la sortie du canal, Hervé ne m’avait pas encore rattrapé, je fis une autre pause du même type que la précédente, en plus long car de vider les deux chaussures ça n’est pas évident, mais ça soulage et évite de provoquer des ampoules dont je n’ai aucunement besoin.

    Km 35 en 3h29 avant l’arrêt, 3h32 après et Hervé en profita pour me passer devant. Je ne le revis plus sinon au début de loin au gré d’une ligne droite. Patrick Poivet me rattrapa aussi et après avoir discuté quelques secondes se détacha peu à peu. Je l’ai gardé en point de mire quelques temps (plus d’une heure) mais à la longue et parce que les lignes droites se faisaient plus rares, je ne le revis plus.

    Je me retournais de temps à autres afin de voir qui allait à son tour venir me croquer : personne ! Même Stephano, l’italien avait été distancé assez pour ne plus être en vue.

    Ravito des M&M’s avec sa bonne soupe où je pris mon temps, km40 en 4h05 quand j’en repartais, puis là commença la partie la moins intéressante de l’étape. Je dis ça mais c’est vrai même si l’impression est renforcée par le fait que les forces commençaient aussi à baisser, chose normale que j’avais bien provoquée à l’image d’hier. Je passais le marathon en 4h19’ (soit 4’ de moins qu’hier) puis le km50 en 5h09’ (toujours à -4’). Ravito 4 au km 48,5 en 5h environ, avec de longues lignes droites où celui qu’on aperçoit au loin a plus de 5’ d’avance. En bout de ligne droite, de la montée !

    Allez, plus que 14km et l’alternance côtes-descentes me plaisait bien même si quand j’étais en côte j’espérais qu’une descente arrive et inversement, quand j’étais en descente je voulais de la montée. Va comprendre !

    Cahin-caha, j’atteignais le dernier ravitaillement à partir duquel il ne restait en principe que 7km. Je remplis une dernière fois mes bouteilles et je repris la route avec son trafic de voitures et de camions qui ne permettaient pas de se reposer la tête : j’étais toujours sur le qui-vive, on ne sait jamais, il y a tellement d’abrutis au volant qu’on peut très bien en rencontrer un, d’ailleurs j’en ai vu quelques spécimen heureusement sans avoir été trop gêné.

    L’arrivée à Pontivy avec la nouvelle fin (déjà comme l’an dernier) ne me parut pas si longue que par le passé. Sans doute boosté par le bon chrono que je devais faire et par un classement tout aussi sympa, je déroulais et franchissais l’arche en 6h42’02 à la 8ème place. Content d’avoir amélioré mon meilleur temps sur cette étape et d’y avoir fait une belle place.

    La météo toute la journée avait été très agréable, les nombreux arbres bordant le parcours ayant fourni de l’ombre, je n’ai pas eu trop chaud, ni froid. J’ai néanmoins fini tout trempé de sueur et la lessive après la douche était assez copieuse.

    Demain, première longue étape : bien sûr, j’ai gagné le droit de dormir une heure de plus car mon départ est prévu à 7h30 avec les 7 coureurs qui ont fini devant moi.

    à+Fab******€*

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