• Réponse au message MSN de Damien du 14 avril.

    Dam et Man dit :
    Salut Fab, avant que tu partes je voulais d'abord te remercier pour tous les conseils de ces derniers temps, ensuite  je voulais te souhaiter de trouver ce que tu pars chercher sur la longue route europeenne qui t'attend. Je ne sais pas ce que c'est ni si toi meme tu en as une vague idée mais j'espere que ça sera à la hauteur de tes attentes et sacrifices

    J'espere qu'on aura des nouvelles le plus souvent possible !

    Je dois dire que ce qui me ferait le plus peur sur une aventure comme celle ci serait le côté humain, trop de monde ensemble si longtemps, comment cela peut se digérer en plus des kilomètres, c'est la grande inconnue . Le côté sportif l'est aussi mais il ne tient qu'à ta personne et là, c'est du costeau !

    Prends beaucoup de plaisir et n'oublie pas que c'est un moment sans doute unique qu'il te sera donné de vivre !


    Je n'étais, hélas, pas en ligne pour te répondre Damien, mais ton message m'a fait plaisir.

    La TE-FR, c'est l'inconnue, autant que le furent tour à tour mon premier marathon, mon premier 100km, ma première Transe Gaule et depuis peu (9 mois) mon premier 24 heures.
    J'espère être à la hauteur des sacrifices consentis, pas les miens, ils ne comptent pas, mais ceux qu'ont faits toutes les personnes de mon entourage proche.
    Depuis plusieurs jours, semaines, mois (?) j'ai l'impression de ne plus être là et c'est ce qui me chagrine le plus quand j'y repense, avec du recul. C'est pour ça que je me dois d'aller au bout, et donc je vais tout faire pour y parvenir en adoptant une conduite des plus prudentes afin de ne pas tout gâcher sur une erreur, sur un grand coup d'ego.

    Un projet tel que celui-là se bâtit sur de longs mois, pour moi ça fait plus de deux ans que j'ai envoyé mon premier mail afin d'obtenir une place, d'abord sur la liste d'attente puis sur la "start-list" officielle.
    En deux ans, il s'est passé des choses.
    Au niveau professionnel, j'ai dû me résoudre à travailler à mi-temps (on ne me laissait pas d'autres possibilités sauf de prendre une année sabbatique); au niveau familial, mes enfants ont grandi, mon fils ayant obtenu son Bac est parti poursuivre ses études à La Rochelle avec toutes les implications financières que cela impose (appartement, transport, nourriture...), ma fille a longtemps hésité et a trouvé sa voie dans la vente, secteur dans lequel elle prépare un BEP, mais je regrette de n'avoir pu être plus présent ou au moins plus patient pour écouter ses demandes alors qu'elle n'est encore qu'une grande adolescente, ma femme s'occupe des enfants en plus de son travail et de la bonne marche de la maison...
    Au bout du compte, ce projet va me coûter cher et je vais mettre sans doute plus d'une année à remettre les finances au même point qu'avant la décision de m'embarquer dans cette aventure.

    D'un autre point de vue, j'en ressortirai plus riche de rencontres, de moments vécus, de découvertes de paysages et de personnes de cultures différentes.

    Depuis peu j'ai trouvé un moyen de faire vivre l'aventure à tous ceux qui restent : par l'intermédiaire de mon partenaire IM'INFO qui me prête un ordinateur et une connexion internet je vais pouvoir donner fréquemment de mes nouvelles "en quasi direct", en tout cas au moins le soir après chaque étape si les lieux d'hébergements le permettent (branchement sur secteur entre autre).

    Le côté humain va certainement s'avérer difficile à gérer. La "caravane" comportera plus de 100 personnes si l'on compte tous les membres de l'organisation, les suiveurs et accompagnateurs. Certains seront en mode "autonome" avec camping-car ou hôtel, mais pour le plus grand nombre, cela va ressembler aux soir d'étapes de la Transe Gaule dans les salles d'hébergement. Celles-ci ne sont pas toutes capables d'accueillir tout le monde et il faudra faire des choix : salle ou camping ? Mais qui ? Sur quels critères ? Les sanitaires seront-ils assez grands et aura-t-on de l'eau chaude si on termine en milieu ou à la fin du peloton ?
    Sans parler du repos qu'on aspirera tous à connaître à un moment ou à un autre, je ne suis pas certain que la promiscuité soit un facteur de meilleure récupération tant physique que morale.

    Je pense que je chercherai assez souvent à m'isoler en début d'épreuve car j'ai vu ce que ça donne de dilapider son énergie à discuter à gauche et à droite après une étape. Le lendemain et le surlendemain on risque de payer cher ces moments certes conviviaux mais empiétant sur le temps de repos.

    Concernant le côté sportif, je ne dirai pas que mon unique objectif est de terminer, parce que c'est celui, minimaliste, de tout partant, mais j'aimerais confirmer ce que j'ai appris et appliqué sur les 4 Transe Gaule que j'ai courues : prudence, contrôle, anticipation, gestion des petits bobos et des temps de repos, gestion de l'alimentation et de l'hydratation avant, pendant et après l'effort...

    Voilà, Damien, ce que je t'aurais répondu si l'on avait été connectés en même temps, mais j'étais absent pour terminer le rangement de mon garage pour le laisser propre et accessible et finir la réparation du vélo de ma femme. Ces petites choses qui vont me manquer, même si je reconnais qu'en temps normal je n'en suis pas fervent.

    à+Fab****
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