• Récit de voyage vers Bari

    Mercredi 15 avril, le voyage.

    14h36, le TGV s'élance laissant Nantes sous la pluie. Après un dernier petit coucou à Pascale à travers les vitres fumées de ce train, quelques larmes viennent gonfler mes yeux, mis je ne les laisserai pas couler comme le fait la pluie sur les vitres du wagon.

     

    Je vais me mettre en mode voyage, le MP3 sur les oreilles, l'Equipe dans les mains.

    "Never say never"... chanson de Tupac pendant que le train longe la Loire, Ste Luce, Thouaré... ce qui me rappelle l'ancien parcours du Marathon de Nantes. Dimanche, je ne serai pas au départ de cette course qui aurait été mon 18ème Marathon de Nantes consécutif et pour cause...

    Déjà à Mauves puis après de petits tunnels voici Le Cellier avec la Loire toujours comme voisine puis Oudon et sa tour , Ancenis...

    à+

    18h53, ça y est, je suis à l'hôtel F1 de Roissy.

    Le voyage depuis la dernière intervention s'est bien passé, même si la dernière heure fut plus longue, ponctuée de nombreux ralentissements et arrêts : c'était le contournement de Paris. Cela changeait de la traversée de la Beauce à 300km/h !

     

    Après la descente du train, j'ai trouvé assez facilement le lieu où prendre les navettes (Niveau 5) et le temps d'attendre celle-ci, 20' environ, j'ai pu me rendre compte qu'il y a du monde à Paris et notamment à l'aéroport en transit.

    Le trajet en navette rose et blanche, c'est le signe de reconnaissance de celle qui dessert les hôtels de la ZAC Paris Nord, a été long car passant par tous les autres terminaux.

     

    19h45, enfin arrivé dans ma chambre, sans WC ni douche qu'il faut trouver sur le palier. Je vais préparer mes affaires pour demain puis manger mes sandwiches et me coucher car demain je me lève à 4h30 pour prendre le petit déjeuner à partir de 5h puis la navette de 5h30.

     

    Jeudi 16 avril : le voyage (suite) quelque peu mouvementé.

    La nuit fut courte, le sommeil en pointillés, même pas l'impression d'avoir dormi, un peu comme avant les compétitions où l'on doit se réveiller tôt, 3h avant, pour manger. Le match d'hier soir sur Canal+ (Arsenal-Villareal) puis le résumé de Porto-M.U.) auraient pu me fatiguer, mais il n'en fut point.

    4h27 je me réveillai devançant l'alarme de mon portable de 3 minutes. Une petite toilette, le rangement de mes affaires, puis c'est la descente vers le petit déjeuner : 3 morceaux de baguette avec confiture, un café au lait et c'était déjà l'heure de rejoindre la navette.

    Celle-ci, à l'heure, m'emmena au Terminal F. Après quelques tergiversations je trouvai les bornes d'enregistrement, et là ... "Billet refusé, allez au guichet..." m'indiqua l'écran, ce que je fis. Au Guichet d'Air France la personne chargée de me donner ma carte d'embarquement m'annonça que je ne figurais pas sur la liste des passager de ce vol. Après renseignements elle ajouta que mon billet avait été annulé, mais pas celui de Milan à Bari.

    Stupeur ! Que faire ?

    On m'indiqua de me mettre directement en relation avec mon voyagiste, mais il était 6h30 et l'agence n'ouvrait pas avant 10h.

    Autre possibilité qui m'était proposée : acheter un nouveau billet à plus de 700€, mais dont le prix était ramené à 548€ si je prenais un aller-retour. Que du bonheur ! Moi qui avait acheté mon aller Paris Bari en août pour 141€ TTC.

    J'attendis un long moment avant d'appeler Pascale que je ne voulais pas réveiller, mais mon "petit monde construit autour de ce projet" s'écroulait et je n'en pouvais plus.

    7h15, je lui demandai donc quoi faire, et ressentant ma grosse inquiétude elle me consola et m'encouragea à acheter ce nouveau billet et qu'elle irait voir l'agence dès son ouverture. De toute façon, je l'aurais acheté quand même.

    Maintenant il fallait faire vite car l'avion suivant était programmé pour 9h35, et après coup, je ne sais pas si j'aurais eu la patience d'attendre que l'agence soit ouverte pour prendre un hypothétique avion dans l'après-midi qui ne m'aurait peut-être pas permis d'avoir ma correspondance à Milan.

    Que d'émotions en si peu de temps ! Si j'avais su il y a huit mois que les "low costs" étaient aussi risqués...

    Bref. J'ai mon billet pour Milan par le vol de 9h35.

    (A l'heure où j'écrivais ces lignes, 8h30, j'étais dans la zone d'attente (F21) pour prendre un bus qui va m'emmener vers l'avion et j'espérais vivement qu'à Milan il n'y aurait pas de soucis).

    Ma valise a été enregistrée à Paris (19,4kg) pour un maxi de 20kg, donc pas d'excédent de bagages à payer (yessssss !).

     

    Jeudi 16 avril, Milan Linate.

    Le voyage Paris-Milan s'est bien passé. Pour le paysage, je repasserai car j'étais placé côté hublot certes, mais au-dessus d'une aile (on ne peut pas être un "winner" tout le temps) et le ciel était couvert, d'abord au-dessus puis au-dessous.

    Arrivé à Milan, je suis allé au guichet de la compagnie pour vérifier si la suite de mon voyage allait être du même style que le début. Ouf ! Je suis bien sur la liste des passagers. J'en ai même profité pour aller me faire enregistrer et récupérer ma carte d'embarquement. Et en plus, ma valise devait suivre, m'a-t-on dit... "J'espère." pensai-je.

    Suite

    J'ai acheté des timbres (0,65€ pour la France) et des cartes postales puis je suis allé manger un sandwich et un gâteau. Oh ! Les arnaqueurs ! 6,90€ pour le sandwich et le gâteau et comme si ça ne suffisait pas, le vendeur me rend 1,10€ sur 10€. J'ai dû redemander deux fois pour récupérer ma monnaie. Bon, j'ai mis ça sur le compte de sa fatigue ou de sa distraction, mais je n'en pensais pas moins.

     

    Voilà, maintenant j'avais 4 heures à tuer, alors après un essai de connexion avec ma clé et l'envoi de messages, j'ai dû faire court car l'autonomie de la batterie de l'ordinateur indiquait moins de 50% soit 30 minutes environ et j'aurais bien aimé pouvoir envoyer un message de Bari ce soir à mon arrivée.

    Je décidai d'aller me reposer et de guetter si je ne voyais pas de tête connue. On ne sait jamais, mais 3 autres "frenchies" devaient passer par Milan aujourd'hui.

     

    Nouveaux rebondissements : vers 16h, j'appris que mon vol était "annulatto" ou "cancelled" selon la langue. Stupeur ! Que faire ? Je suivis un passager qui, je crus comprendre, allait au guichet faire échanger sa place contre une sur un autre vol, plus tard dans la soirée. J'en fis de même.

    Et voilà pour le vol Milan-Bari de 17h35 transformé en vol de 19h30.

    En compensation, on nous offrit un ticket pour aller se restaurer gratuitement au bar de l'aéroport (un sandwich et une boisson).

    L'heure du vol connut plusieurs changements et enfin l'embarquement eut lieu à 19h45.

    Rien à signaler pour le voyage sinon que l'avion était plein contrairement au vol Paris-Baris, à moitié plein. J'atterris vers 21h et quelques et je retrouvai mes copains Transe Gaulois qui étaient arrivés sur un autre vol quelques temps avant.

    Nous avons pris un taxi (pour 25€ et 4 passagers + les gros bagages).

    Le chauffeur nous a tout de suite mis au parfum de ce qui allait nous attendre en Italie : conduite rapide (c'est peu dire), non respect des feux, panneaux stop, et autres lignes blanches et au niveau de la vitesse, c'était Taxi 1, 2, 3 ou 4, mais à Bari, pas à Marseille. D'ailleurs le raccourci me fit me rappeler qu'à Bari, l'OM avait perdu en finale de la Coupe d'Europe en 1993.

     

    Arrivés sains et saufs au stadio della Vittoria, on s'installa non sans avoir salué les nombreux coureurs déjà arrivés.

    Bien fatigués, nous sommes allés nous coucher.

    Le lendemain, petit footing en solo avec visite de la ville, puis enregistrement et passation des consignes, petit bilan médical basé sur le volontariat et promenade dans le coin pour chercher des restaurants. Pâtes, pizzas, bières, voilà les repas d'avant course. Pour des raisons de sécurité, les grilles du stade étaient fermées à partir de 22h et comme nous sommes rentrés de notre dernier restaurant à 23h, nous avons été contraints de faire le mur.

    Le samedi, même topo, avec un rendez-vous à la mairie pour écouter le discours du maire suivi d'une maigre collation apéritive où certains ayant pris un peu plus que de raison n'ont pas permis à tous d'avoir de quoi grignoter. Enfin, la french team est allé dans une pizzeria et le tour était joué.

     

    En fin de journée, autre cérémonie protocolaire suivie elle aussi d'un repas aussi frugal que long : les italiens ne semblent pas habitués à servir en pâtes autant de monde.

     

    Fin de soirée où nous allâmes tous nous coucher sachant que la grande aventure allait commencer demain.

     

     

    à+Fab****

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