• CR des 100km de Chavagnes 2010

     

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    C.R. des <st1:metricconverter productid="100 km" w:st="on">100 km</st1:metricconverter> de Chavagnes en Paillers, le 15 mai 2010 : 11h58’41.

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    Je n’étais pas revenu à Chavagnes depuis les championnats de France 2007 où j’avais couvert la distance en 10h51’11’’. Entre temps, le parcours a été modifié : les 4 boucles de 25km d’autrefois ont été remplacées par 6 boucles de 16,5km environ. En soi, ce n’était pas très important, la distance à parcourir restant de 100km. Aussi, j’allais découvrir de nouveaux tronçons et en emprunter certains « à l’envers » par rapport aux éditions auxquelles j’avais participé.

    Le lieu départ n’a pas changé, mise à part la première petite boucle de 734m à effectuer avant de s’élancer dans la nuit noire. Rapidement on atteint le hameau de Benaston où tous les ans on a droit à un concert de cloches de la chapelle, puis on passe par-dessus l’autoroute avant de tourner à gauche pour traverser les lieux-dits la Duranderie (poste d’épongeage N°1), la Joussetière et on file ensuite vers la forêt de Graslas où nous devons courir sur des chemins gravillonneux mais bien entretenus. Le ravitaillement N°1 est situé dans la forêt qu’on quitte à l’entrée des Brouzils non sans l’avoir longée un bon moment dans le sens inverse de l’ancien parcours. Le poste d’épongeage N°2  suivi d’un virage très serré nous renvoie vers Chavagnes. C’est toujours à contre sens de l’ancien tracé sur une petite route de campagne aux noms évocateurs (Bois Joli, Bel Air, Belle Noue) qu’on va courir jusqu’à ce qu’on rejoigne la fin « habituelle » du tour avec le ravitaillement N°3 tenue par les Kékés du bocage où il règne une ambiance permettant aux coureurs de se refaire une santé morale et physique pour finir le tour dans de bonnes conditions. Les <st1:metricconverter productid="4 kilom│tres" w:st="on">4 kilomètres</st1:metricconverter> restants pour terminer le tour traversent une plaine sur laquelle on aperçoit les autres coureurs, certains en avance d’un bon kilomètre. Quand on arrive sur le site du départ et de l’arrivée, il y a du monde et les encouragements permettent alors d’entamer la boucle suivante avec envie.

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    Ma course fut … longue et parfois, souvent même, douloureuse. Je traîne une tendinite d’Achille, depuis la mi-janvier, qui évolue en bursite (gonflement de la partie antérieure du talon, rougeur et chaleur). J’arrive à courir à des allures d’endurance sans trop ressentir le mal, mais dès que je veux allonger la foulée, l’inflammation me rappelle à l’ordre. Néanmoins, j’arrive parfois à courir plus vite sans trop de douleur.

    Je suis parti sur des bases de 11h, soit à 6’15’’ au kilomètre au début sachant qu’au bout d’un certain temps je m’arrêterai aux ravitaillements ou je ferai une alternance course-marche. Il faisait frais, mais pas froid comme la veille, le ciel étant couvert, la température devait être de 8/9°. Le bonnet sur la tête, les gants, deux t-shirts, des manchons pour protéger mes bras et le short, ma tenue était légère. J’avais aussi pris mon holster avec une petite gourde de sirop et tenais à la main une petite bouteille de 25cl qu’il était prévu que je remplisse à chaque point d’eau (épongeage et ravitaillement) soit tous les 3 à <st1:metricconverter productid="4 kilom│tres" w:st="on">4 kilomètres</st1:metricconverter>. Mes temps de passage pris tous les 5000m m’ont informé que ma marge de sécurité n’était pas grande pour l’objectif de réaliser moins de 11h :

    5km : 31’07 

    10km : 1h05’13 (34’06 pour les derniers 5km)

    15km : 1h37’07 (31’54)

    Cela paraît irrégulier comme gestion, mais j’ai dû passer plus de temps à me ravitailler, à retirer les graviers des chaussures et à effectuer des arrêtes techniques entre le 10ème et le 15ème km.

    Au passage sur la ligne de fin du premier tour (km 17,3) je m’arrête pour changer de tenue : le bonnet est remplacé par … rien, plus de lampe électrique, le MP3 prêt à être utilisé, si bien que j’ai perdu quelques précieuses secondes en plus de celles passées au ravitaillement.

    20km : 2h12’14 (35’07)

    25km : 2h44’42 (32’28)

    Et c’est là que je me suis fait prendre un tour par l’homme de tête qui passait le marathon.

    30km : 3h16’24 (31’42)<o:p></o:p>

    Pendant ces 10/15km, l’allure est plus régulière, je n’ai pas gaspillé de temps avec des arrêts et j’ai pu découvrir le parcours au grand jour, ce qui n’avait pas été le cas dans la première boucle. Je me suis fait dépasser par d’autres coureurs me prenant un tour et cela allait continuer jusqu’à mon avant-dernier tour.

    Au passage sur la ligne de fin du second tour, je constatai qu’il en restait encore 4 à faire, et psychologiquement ce fut assez désagréable à appréhender d’autant plus que mes douleurs se faisaient de plus en plus présentes et m’empêchaient de courir sereinement. L’arrêt au ravitaillement et au sac pour échanger mon MP3 défaillant par un autre me prit beaucoup de temps mais je devais avoir besoin de ce temps de non course pendant lequel la douleur ne me titillait pas.

    35km : 3h51’46 (35’22)

    40km : 4h23’53 (32’07)

    Passage au marathon : 4h38’34

    45km : 4h57’23 (33’30 pour les derniers 5km)

    50km : 5h33’33 (36’10)

    Passage sur le tapis de pointage puis stand de ravitaillement où je décidais de mettre mes talonnettes en Sorbothane afin de soulager le tendon de plus en plus endolori. Depuis quelques kilomètres, j’avais de beaucoup baissé l’allure et mes temps d’arrêts aux ravitaillements ou postes d’épongeage s’éternisaient. Je restais plus longtemps en profitant pour discuter aussi avec les bénévoles avant de me relancer sur le bitume dur et traumatisant.

    55km : 6h11’16 (37’43)

    60km : 6h47’36 (36’20) (NB : le premier était en passe de terminer les 100km en 6h49’22)

    65km : 7h22’55 (35’19)

    J’étais à plus de 7’/km et après un rapide calcul, je me dis que mon objectif de faire moins de 11h avait du plomb dans l’aile. Déjà à mi-course où je comptais 3’33 de retard je m’étais fait une raison car doutant de pouvoir accélérer ou même de maintenir cette cadence de 9km/h.

    Tant pis, et pas question d’abandonner, c’est une mauvaise habitude qui devient trop fréquence ces derniers temps.

    La fin du 4ème tour fut laborieuse avec deux autres tours à faire encore alors que beaucoup de ceux qui me dépassaient à ce moment n’en avait plus qu’un à faire. Le moral en prenait un coup, mais ça allait me fortifier pour le reste : la fierté d’aller jusqu’au bout, même en 12h, on n’allait pas me la retirer comme ça ! Et cela allait constituer une bonne répétition avant les futures étapes de la Transe Gaule d’août 2010.

    Au stand de ravitaillement, je prenais tout mon temps, refaisais le plein de sirop, m’alimentais un peu en prévision des 4 ou 5 prochaines heures.

    70km : 8h05’16 (42’21)<o:p></o:p>

    75km : 8h44’07 (38’51)<o:p></o:p>

    80km : 9h25’34 (41’27)<o:p></o:p>

    Ce fut le tour-galère par excellence : plus de 8’/km arrêts compris, mais reconnaissons que je prenais plaisir à flâner afin de retarder le plus possible le moment où il fallait reprendre la douloureuse course. A l’amorce de l’ultime boucle, je décidais de changer de tenue, de ne conserver qu’un seul t-shirt et de ne plus porter mon holster, n’ayant plus que mon petit-sac banane dans lequel je plaçai une petite gourde de sirop et mon portable. L’arrêt aux stands dura plusieurs minutes, pendant lesquelles je bavardais avec des coureurs déjà arrivés, en moins de 10h puis je repris le chemin de mon calvaire.

    Je n’étais pas seul sur la route et au loin je pouvais apercevoir mes futurs compagnons de galère que je rattrapais au fur et à mesure des kilomètres. Seule Katia, une néophyte sur la distance, restera à portée de vue, tantôt devant tantôt derrière. Cela faisait trois tours environ que nous faisions l’accordéon et elle finira mieux que moi, sa petite foulée économique et sa bonne gestion de course lui apportant une relative « fraîcheur » sur la fin.

    85km : 10h08’50 (43’16)<o:p></o:p>

    90km : 10h46’36 (37’46)<o:p></o:p>

    Un challenge me motiva pour terminer ces derniers kilomètres : essayer de faire moins de 12h. J’ai eu du mal à le réussir, mais j’y suis parvenu, entraînant dans mon sillage un jeune, dont c’était la première expérience sur la distance, et que j’avais rencontré aux 24h de Rennes où il avait couru les 12h. Je l’ai motivé pour s’accrocher et faire un « moins de 12h » pour son premier 100. Pari gagné. On finit les deux derniers km en 12’19, et le précédent km, je l’avais couru en 6’33.

    95km : 11h24’25 (37’49)

    100km : 11h58’41 (34’16).

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    En comparaison, lors de ma dernière étape de la TransEurope, longue de 94km, j’avais mis 11h18’41, soit à quelques secondes près, mon temps de passage au km94. Mais là, j’avais à l’époque parcouru plus de 3600km et je sortais d’une sérieuse période de doute et de blessures.

    A Chavagnes, j’ai pu retrouver les sensations de lutte contre la douleur, la force mentale pour continuer et aller au bout. J’étais dans la peau d’un débutant et j’ai été bien servi.

    En réalité ce fut mon 21ème 100km terminé (je compte trois abandons) et mon 3P (Presque Personal Pire), le RPP (Réel Personal Pire) restant les 100km du Loire Béconnais 2006.

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    A+Fab****

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