• CR de la 32ème étape

    Mercredi 20 mai, 32ème étape : Trittau – Bad Segeberg, 44,0km.

    L'étape la plus courte, avec l'ultime au Cap Nord, devait permettre soit de se reposer en y allant tout doucement sans forcer, soit de faire comme d'habitude c'est à dire de courir à sa vitesse "normale" soir de se tester en fonçant un peu. Vous devinez l'option que j'ai rapidement choisie pendant cette étape.

    D'abord, j'avais plein de trucs auxquels penser, concernant les mésaventures de ma petite famille dont je suis loin en ce moment et pour plus d'un mois encore.

    Cela a commencé lundi quand Pascale a renversé un cycliste en allant travailler, je me suis imaginé ce qu'elle avait dû ressentir, mais la jeune fille renversée n'a pas été blessée. Le plus difficile fut sans doute d'aller travailler après et de contacter l'assurance, de visiter le garagiste pour l'expertise ...

    Second soucis : la chaudière qui est tombée en panne et comme c'est moi qui gère ça d'habitude, je pense que Pascale a encore dû avoir beaucoup de courage et de patience pour entrer en contact avec le dépanneur qui n'était pas disponible tout de suite.

    Troisième soucis : plus de connexion internet à la maison, donc plus de téléphone non plus. Pascale a "bouffé" son forfait de portable à essayer de résoudre le problème avec l'opérateur.

    Quatrième chose à laquelle j'ai eu le loisir de penser : le devis proposé pour changer les gouttières à la maison, ce qui dans le budget va faire un bon trou.

    Il y a d'autres points concernant la vie en France qui m'ont aussi interpellé, comme le permis de conduire que mon fils, Lorris, va bientôt passer, les résulats de ses partiels, le stage de ma fille...

    Bref, j'avais de l'occupation aujourd'hui ce qui peut expliquer la suite de ce CR.

     

    J'ai commencé tranquillement, pour m'échauffer et sentir le terrain : on est parti à 6h30 au lieu de 6h, cadeau de l'organisation, et le jour était déjà bien levé. Une belle journée ensoleillée se préparait. La route était calme, la piste cyclable bordée d'arbres et de buissons qui donnaient à cette matinée un caractère champêtre malgré le revêtement en bitume.

    Les premiers kilomètres avalés à bon rythme, mais sans plus, m'avaient "ouvert l'appétit" et quand j'ai vu que je revenais sur quelques coureurs partis plus vite que moi, je me suis amusé à hausser le tempo, de les dépasser et de les laisser sur place. Je tournais soudain à plus de 10km/h et je me sentais capable de continuer ainsi des kilomètres. Au fil des postes de ravitaillement j'ai vu que derrière j'avais fait le trou, personne ne profitait de mes courts moments de pause pour refaire la jonction.

    La suite fut du même tonneau, un peu moins vite quand même, ayant repris une allure moins risquée (entre 9,5 et 10km/h) mais efficace. Le parcours était varié, avec de tout petits reliefs, des villages à traverser ainsi qu'une ville moyenne (Bad Oldesloe) où la circulation m'obligea à attendre parfois aux feux tricolores que le piéton soit vert avant de passer car si on se fait prendre à "griller" un feu, on risque d'être pénalisé (avertissement) voire même "fired" exclu de la course en cas de récidive. Alors, j'ai fait celui qui respecte le code du piéton, même si c'est pénible car d'autres derrière (ou devant) ne se gênent pas à prendre des risques.

    J'ai donc perdu mon bon rythme et il m'a fallu plusieurs minutes avant de retrouver la même aisance qu'avant.

    L'avant-dernier ravitaillement, celui avec la soupe de la femme de Thomas, je ne l'ai pas zappé : ça me porte chance depuis le début, ne tentons pas la malchance et faisons comme d'habitude. Il ne restait plus que 16km à ce moment de la course et je ne voyais toujours personne revenir dans mes rétroviseurs, pas même les coureurs qui partent une heure après et qui immanquablement me reprennent leur retard avant la fin de l'étape.

    Et bien aujourd'hui, malgré un ultime arrêt bière chez Uli lors du dernier ravitaillement-rituel lui aussi, je ne me suis pas fait croquer !

    Rainer est arrivé peu de temps après moi, mais ne m'a pas repris l'heure de décalage.

    Je termine à la 14ème place en 4h28' et je suis satisfait car j'ai allié le plaisir à la course, j'ai réussi mon petit test de forme et de vitesse. C'est là que je vois l'utilité de tout le travail acharné de fractionné sur route ou sur piste que je m'enfile en hiver et au début du printemps. Je possède une petite réserve de vitesse qu'il fait du bien de mettre à l'épreuve de temps à autres.

     

    Stéphane a fait une nouvelle belle étape et finit avec Hiroko en 4h18' environ à la 10ème place. Roger et Alain ont fait aussi une belle étape, plus prudente que la mienne, mais avec autant de plaisir je pense tout comme Gérard. Christophe aussi a terminé l'étape, un peu "déboussolé" de n'avoir pas couru plus longtemps que ça (6h environ).

     

    Demain, l'étape nous emmène à Kiel, fief du Hand-Ball européen où jouent (ou ont joué) plusieurs internationaux Français.

    Nous arriverons sur le port, je pense, puis nous monterons vers 15h dans le ferry avec nos sacs spéciaux fournis par l'organisation dans lesquels nous aurons mis nos affaires de toilette et celles utilisées pour la première étape suédoise qui partira de Göteborg vendredi.

    J'essaierai de transporter l'ordinateur afin de pouvoir me connecter sur le bateau, mais rien n'est moins sûr.

     

    Bilan : tout baigne, paré pour la der des der en Allemagne.

    à+fab****

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