• 15ème étape

    Nomi – San Michele (Eppan ou Apiano) (76,9km)  9 h 10


    Longue étape, avec plus de 60 km sur une piste cyclable assez peu fréquentée jusqu'à 9h et qui est devenue une autoroute après cette heure où les Italiens sont allés se promener, faire leur jogging ou faire un peu de vélo.

    Comme cette piste possède beaucoup d'aires aménagées pour pique-niquer, on a vu progressivement les gens s'installer et déjeuner.

    Le paysage était encore très beau à contempler, même si j'ai tendance à regarder le bout de mes chaussures quand la fatigue vient contrarier ma lucidité.



    J'ai couru assez tranquillement jusqu'au marathon, sachant qu'il restait encore 35km à effectuer une fois les 42 km atteints. Après, comme d'habitude, j'ai alterné de longues périodes de course avec de courtes périodes de marche pour me détendre.

    Les ravitaillements, disposés tous les 8 à 10km permettaient d'emporter assez à boire dans mon bidon de 60cl et ma bouteille d'eau de 50cl. A celle-ci, je n'y toucherai que très rarement dans les premières heures, puis au moment où la température s'est élevée, je l'ai utilisée pour m'arroser la tête.

    Le vent a peu soufflé et globalement, même s'il était défavorable, il n'a pas été aussi usant qu'hier.

    La sortie de la piste cyclable pour rejoindre le réseau routier fut épique, et pas uniquement pour moi.

    Le flècheur ayant posé les petits stickers rouge fluo tôt le matin n'a pas anticipé la présence de véhicules type camping-cars devant les marques directionnelles si bien que je me suis trompé de chemin. Pas longtemps, juste histoire de maudire le fléchage, mais j'ai bien perdu 5 minutes dans l'histoire, et j'ai dû demander à des cyclistes s'ils n'avaient pas croisé des coureurs avec des dossards. Leur réponse négative me fit faire demi-tour et j'aperçus alors Takako, coureuse Japonaise avec qui je suis souvent en début d'étape et qui me double la plupart du temps en fin d'étape. Elle me fit signe de revenir et de tourner à gauche là où j'avais pris à droite. Mille mercis à toi Takako.

    Nous fîmes par la suite route ensemble, je n'ai pas souhaité la distancer car je cours plus vite qu'elle, mais elle s'arrête marcher moins souvent que moi et prends moins de temps aux ravitaillements d'où sa moyenne supérieure.

    Nous avons passé l'Emile après le dernier ravitaillement. L'Emile ? Les 1000km depuis Bari, alors au dernier ravitaillement nous avons eu le droit à une petite coupe de vin mousseux pour marquer le coup et atteindre cette marque dans la bonne humeur.



    Le reste de l'étape fut pénible en raison de dénivelés assez importants, d'une circulation plus grande (les Italiens s'en allaient passer les dimanche après-midi au bord d'un lac que nous avions aperçu du haut d'une des premières hauteurs.

    Le paysage ressemblait beaucoup à celui des Vosges, côté Alsacien, avec les vignes et les routes ou chemins serpentant dans le vignoble. Les villages sont un peu différents car on est arrivé dans le sud du Tyrol.


     


    La fin mit du temps à arriver, mais quel soulagement de franchir main dans la main avec Takako cette 15ème ligne d'arrivée.

    Hier, c'était avec Christian Fatton, international Suisse de 24h, aujourd'hui avec une japonaise très sympathique qui se moque de ma foulée et de mon allure, elle qui "trotte menu" toujours bien droite.


    La récupération ? Pas encore vraiment eu le temps :

    • d'abord j'ai mangé, des oeufs avec une saucisse et deux yaourts, arrosés de bière et de Fanta;

    • Je suis allé me faire soigner mes deux ampoules qui ont remis ça;

    • J'ai passé une IRM, comme tous les 4 ou 5 jours;

    • J'ai passé la prise de sang du 1000ème km;

    • Je me suis fait pesé, prendre la masse grasse un peu partout (jambes, bras, dos, ventre...);

    Bref, le temps d'écrire de CR et c'est déjà l'heure de dîner.


    Les copains vont assez bien:

    Gérard, Roger et Alain ont terminé éprouvés comme tout le monde, mais contents de leur étape.

    Roger a un peu souffert car Alain avec qui il fait route quotidiennement n'a pas arrêté de ronchonner; il a un début de tendinite derrière le genou et ça ne doit pas être agréable d'où ses ronchonnements; Gérard est heureux, il avait ses bières aux ravitaillements;

    Christophe vient d'arriver après près de 14h sur la route. Il y a encore une heure courait un bruit comme quoi il se serait égaré. On a espéré que non, lui qui flirte tous les soirs avec le cut-off.

    Jean-Benoît a franchi aussi la Mil'Kil Italienne et semble bien revenir en forme pour effectuer les 20 étapes qu'il s'était fixées;

    Pour Stéphane, ça revient bien, il retrouve un tempo plus en rapport avec son niveau.



    Au moins deux abandons aujourd'hui, celui d'un japonnais et celui de Sigrid Eichner.


    Moi ça va, je ne me plains pas, j'ai des bobos, mais il y a pire.

    Il reste aussi 49 étapes, alors....prudence et attention aux ampoules ! Qu'elles sèchent vite !


    à+Fab****

     

    « 14ème étape16ème étape »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :